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PÉRIODE DES QUESTIONS — La justice

L'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

3 juin 2019


L’honorable Jean-Guy Dagenais [ - ]

Monsieur le leader, le général Roméo Dallaire a condamné l’emploi du mot « génocide » dans le rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Personne ne va contester son expertise à ce sujet. L’ancien ministre des Affaires autochtones Bernard Valcourt a qualifié la situation de « fourberie ». Plusieurs commentateurs au pays estiment que le mot « génocide » est inapproprié, y compris Yves Boisvert, de La Presse, à Montréal, qui a qualifié l’emploi de ce terme de « [...] tordage de mots militant [...] » qui nuit à la crédibilité de l’enquête.

Le premier ministre a évité le mot « génocide » dans ses propos lors du dépôt du rapport de l’enquête, auquel il a assisté. Monsieur le leader, à quel moment pouvons-nous nous attendre à ce que le premier ministre nous dise s’il accepte ou condamne l’usage du mot « génocide », qui est utilisé plus de 200 fois dans le rapport?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat)

Je remercie le sénateur de sa question. Comme il le sait, le rapport de la Commission de vérité et réconciliation, qu’il a certainement lu, parle de génocide culturel pour décrire le traitement réservé aux peuples autochtones.

Je pense qu’il est important de lire le rapport présenté aujourd’hui avant de tirer des conclusions ou de se prononcer au sujet de la terminologie employée.

En ce qui concerne l’ancien ministre Valcourt — dont j’ai été le sous-ministre il y a 29 ans, et qui était, à mon avis, un excellent ministre —, il aurait probablement apprécié d’avoir les conseils d’un sous-ministre hier.

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