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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères et le commerce international

La Chine--Les exportations de porc canadien

5 juin 2019


L’honorable Larry W. Smith (leader de l’opposition) [ + ]

Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat et porte sur les différends commerciaux qui persistent avec la Chine. Nos exportations de canola en Chine sont bloquées depuis environ trois mois, ce qui entraîne des pertes financières considérables pour nos producteurs de canola.

De plus, la Chine a suspendu les permis d’exportation de deux producteurs de porc canadien le mois dernier. Hier, nous avons appris que les différends se sont intensifiés et que l’agence douanière de la Chine a donné avis qu’elle a l’intention d’adopter des mesures d’inspection supplémentaires à l’égard du porc canadien importé. La Chine était l’un des plus grands marchés d’exportation pour les produits de porc canadien en 2018. Cependant, ce marché semble désormais menacé.

Sénateur Harder, quelle est la réponse du gouvernement du Canada à ce nouveau différend commercial avec la Chine? Que fait notre gouvernement pour aider nos producteurs de porc à avoir accès au marché chinois?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat)

Je remercie l’honorable sénateur de sa question, qui fait suite à des questions précédentes portant sur le canola.

Permettez-moi de résumer les actions posées par le gouvernement du Canada à l’égard de ces questions. Je n’apprends rien à personne en disant que les relations sino-canadiennes traversent une période difficile, sur les plans tant commercial que politique.

Pour ce qui est du canola, le gouvernement, comme je l’ai dit plus tôt, cherche à collaborer de très près avec le gouvernement chinois pour traiter de ces enjeux au meilleur de nos capacités. Pour ce faire, nous allons employer une approche scientifique fondée sur les faits. Pour l’instant, le gouvernement chinois n’a pas accepté d’organiser des rencontres de haut niveau avec des experts, qui auraient comme mandat d’examiner les fondements scientifiques des affirmations que l’on entend.

Néanmoins, le gouvernement continue de collaborer à la fois directement et indirectement avec les intervenants et les autres gouvernements qui partagent nos inquiétudes au sujet des relations commerciales entre la Chine et le Canada, et des causes profondes des difficultés que nous connaissons.

Aujourd’hui, le ministre de la Diversification du commerce international dirige une délégation de producteurs canadiens et de membres de l’industrie. Cette mission en Asie est chargée de faire ce qui s’impose, soit diversifier nos marchés d’exportation afin qu’ils englobent d’autres pays asiatiques. À la suite de l’adoption du PTPGP, le Canada a l’occasion d’avoir accès aux marchés de cette région, en particulier à celui du Japon. En ce moment, nous avons donc un avantage par rapport aux Américains, et nous devons en profiter.

Pour ce qui est du porc, les agriculteurs canadiens fournissent un produit de très grande qualité, qui fait l’objet d’un système d’inspection extrêmement rigoureux. Il est vrai que la peste porcine est un problème en Chine, mais ce n’est pas le cas au Canada. Le gouvernement du Canada s’emploie à collaborer avec les producteurs de porc canadiens et l’industrie pour insister sur l’importance d’un système renforcé d’assurance de la qualité, de telle manière qu’aucune plainte ne soit formulée en ce qui a trait à la qualité du produit canadien.

Nous sommes solidaires des producteurs de porc canadiens. Notre industrie est de calibre mondial. Nous avons assuré au gouvernement chinois que notre système d’inspection est très rigoureux, de telle sorte que le débat puisse s’en tenir à des données légitimes et scientifiques.

Chers collègues, dans le cadre de son programme de diversification, le Canada doit profiter de l’occasion afin de développer de nouveaux marchés pour ses produits.

Enfin, j’aimerais parler des relations politiques bilatérales. Je signale à mes collègues que le gouvernement du Canada est très satisfait du travail du chargé d’affaires Jim Nickel, qui remplit avec brio et professionnalisme son mandat public en Chine.

La presse a alerté les Canadiens. De plus, comme je l’ai dit à mes collègues dans cette enceinte, Affaires mondiales Canada a reçu la confirmation de l’ambassade de la Chine que le mandat de l’actuel ambassadeur de la Chine au Canada se terminera à la fin du mois. Cela représente une autre occasion de réfléchir à l’avenir de la situation politique et de la relation.

Le sénateur Smith [ + ]

Merci, monsieur le leader.

Il se trouve que j’ai eu la chance de travailler pendant dix dans une grande entreprise agroalimentaire, ce qui m’a fait voyager dans toute l’Asie. J’aurais pensé que n’importe aurait essayé de trouver d’autres solutions bien avant d’envoyer un groupe à la dernière minute. C’est inacceptable. C’était juste un commentaire.

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