Aller au contenu

PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique et la protection civile

Les médias sociaux

11 juin 2019


L’honorable Leo Housakos [ - ]

Sénateur Harder, hier, je vous ai posé une question au sujet de la déclaration du gouvernement concernant l’éventuelle mise hors service de la plateforme de médias sociaux Twitter avant les prochaines élections fédérales. Vous avez refusé de répondre à la question et avez simplement dit qu’elle était absurde. Je remarque que vous n’avez pas qualifié d’absurde cette menace de la part du gouvernement, mais avez qualifié ma question d’absurde, comme si elle était non fondée.

Je m’essaie de nouveau. La semaine dernière, dans un point de presse, on a demandé à la ministre des Institutions démocratiques, Karina Gould, ce qu’elle ferait si Twitter n’enregistrait pas les auteurs de publicités électorales en ligne. Un journaliste a demandé ce qu’elle pouvait faire, si elle pouvait interrompre le signal. La ministre a répondu que cela restait à voir.

Sénateur Harder, c’est plutôt clair. Le gouvernement envisagerait d’emboîter le pas à des pays tels que la Chine, l’Iran et la Corée du Nord et de mettre Twitter hors service. Le gouvernement prétend que la diversité est notre force, mais ne peut même pas tolérer une opinion autre que la sienne.

Ma question est simple : plutôt que de vous offusquer de la question que je pose, pourquoi ne pas vous offusquer davantage de la portée des mesures que le gouvernement est prêt à prendre pour faire taire la dissidence au pays? Jusqu’où ira le gouvernement pour faire taire la dissidence?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat)

Je remercie le sénateur de sa question. De toute évidence, la question posée à la ministre Gould portait sur l’application des lois électorales en vigueur. La ministre a répondu, comme il se doit, que le gouvernement du Canada prendrait des mesures pour s’assurer que toutes les plateformes respectent intégralement la Loi électorale.

Le sénateur Housakos [ - ]

Monsieur le leader du gouvernement, Élections Canada est un organisme indépendant qui a l’obligation de faire respecter la loi. Le gouvernement n’a pas d’affaire à s’ingérer dans les dossiers qui ne le regardent pas. Que l’on permette au ministre de la Justice et à Élections Canada de faire leur travail, et que l’on demande au gouvernement de se concentrer sur son propre travail.

Haut de page