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PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique et la protection civile

Le Service correctionnel du Canada--Les programmes de réhabilitation destinés aux Autochtones

19 juin 2019


L’honorable Pierre-Hugues Boisvenu [ - ]

Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Sénateur Harder, il y a plus d’un mois, je vous informais, à la suite de la parution d’un article dans La Presse, que, dans les pénitenciers du Québec, certains détenus s’autoproclamaient Autochtones. Plusieurs chefs des Hells Angels, qui font partie de ces détenus, peuvent être originaires de la rue Sainte-Catherine, à Montréal, ou de Québec, mais ils n’ont sûrement pas habité des réserves autochtones. Ces gens profitent de programmes qui s’adressent aux Autochtones pour favoriser leur réhabilitation, ce qui fait en sorte que d’autres détenus ne puissent accéder à ces programmes.

D’ailleurs, un des Autochtones interviewés par La Presse disait participer à des cercles de guérison dont 15 des 18 membres n’étaient pas des Autochtones.

Depuis un mois, avez-vous eu l’occasion de vous renseigner auprès du Service correctionnel du Canada sur cette situation tout à fait inadmissible? Le cas échéant, est-ce que le Service correctionnel vous a promis d’apporter des correctifs, comme l’a demandé le grand chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, M. Ghislain Picard?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat)

Je remercie l’honorable sénateur de poser cette question. Elle fait suite à des questions qu’il a déjà posées sur des sujets semblables. Je vais, bien entendu, la porter à l’attention du ministre. Je n’ai pas vu l’article auquel le sénateur fait allusion et je me ferai un plaisir de revenir là-dessus.

Le sénateur Boisvenu [ - ]

Sénateur Harder, compte tenu de la surreprésentation des Autochtones dans le système carcéral canadien et sachant que des programmes spécifiques s’adressent à leur communauté, pouvez-vous vous engager à communiquer avec le chef Ghislain Picard afin de vous assurer que sa demande d’intervention auprès du ministre de la Sécurité publique sera faite en bonne et due forme, pour que cesse cette pratique tout à fait injustifiée?

J’estime qu’il m’incombe de porter cela à l’attention du ministre pour un suivi.

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