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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères et le commerce international

La protection des journalistes à l'étranger

12 décembre 2019


L’honorable Claude Carignan [ + ]

Monsieur le leader, je crois que ce sera la dernière question que je vous poserai en tant que représentant du gouvernement au Sénat. Je pense que je vais m’ennuyer. J’aimais vous poser des questions; je n’étais pas toujours satisfait des réponses, mais cela fait partie du jeu.

Le Journal de Québec rapportait hier qu’au moins 250 journalistes sont derrière les barreaux dans le monde, surtout en Chine. Il s’agit de l’un de ces régimes autoritaires qui tolèrent mal l’indépendance des médias. Beaucoup de journalistes sont accusés d’avoir publié de fausses nouvelles ou d’être des ennemis de l’État. Ce constat a été fait par le Comité pour la protection des journalistes, qui est basé à New York. Le Canada entend-il exercer des représailles auprès de la Chine en raison de l’emprisonnement de journalistes dans ce pays?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat)

Je remercie l’honorable sénateur de sa question, qui me rappelle mes tout premiers jours au Sénat. C’était alors lui mon principal interlocuteur pendant la période des questions, et j’ai toujours trouvé qu’il posait de plutôt bonnes questions, car elles m’obligeaient à réfléchir deux fois à ma réponse. Comme il le disait lui-même, il s’agit après tout de la période des questions, et non de la période des réponses.

La question qu’il nous pose aujourd’hui revêt une grande importance pour les Canadiens, car elle touche à l’essence même des libertés, de l’expression démocratique et des droits de la personne. La manière dont sont traités les journalistes préoccupe non seulement le gouvernement du Canada, mais aussi les parlementaires et la population en général. Je suis toujours épaté par la manière dont les dirigeants canadiens de PEN International réussissent à conscientiser le reste de la planète au sort des journalistes, notamment dans les régimes autoritaires. Ce sujet est souvent soulevé par les sénateurs lors de la journée organisée par PEN International, et c’est très bien ainsi.

Je peux assurer au sénateur que le gouvernement du Canada continue d’aborder les enjeux liés aux journalistes avec les parties fautives et qu’il n’est pas près d’arrêter, mais cela dit, nous devons tous demeurer vigilants, car en révélant à la population ce qui se passe vraiment, les journalistes jouent un rôle essentiel.

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