PÉRIODE DES QUESTIONS — Les anciens combattants
L'appui aux anciens combattants
3 avril 2019
Honorable sénateur, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.
Conformément à la loi qui a été adoptée à l’unanimité au mois de juin dernier, Santé Canada organise une conférence la semaine prochaine à laquelle participent divers intervenants et des représentants d’autres ministères, y compris Anciens Combattants Canada, pour élaborer un cadre fédéral sur le trouble de stress post-traumatique chez les premiers intervenants. Toutefois, nous avons appris hier que dans les derniers mois, Anciens Combattants Canada a discrètement apporté des changements aux questionnaires que remplissent les médecins lorsqu’ils traitent des vétérans souffrant de stress post-traumatique. Selon un expert, presque toutes les questions portant sur les symptômes du stress post-traumatique ont été supprimées du nouveau formulaire. Certains craignent que cela nuise aux efforts déployés pour veiller à ce que les vétérans reçoivent les traitements dont ils ont besoin, et que, par conséquent, le risque de suicide augmente.
Sénateur Harder, pourquoi Anciens Combattants Canada ferait-il cela à ce moment-ci? Santé Canada a-t-il été consulté au préalable? Sinon, pourquoi pas?
Je remercie l’honorable sénateur de sa question. J’en prends note et je veillerai à ce qu’il obtienne rapidement une réponse.
Sénateur Harder, de nombreux fournisseurs de soins de santé se demandent si la décision étonnante prise par le gouvernement d’écourter le questionnaire a quelque chose à voir avec la nouvelle structure des pensions des anciens combattants. Ils disent que ces changements au questionnaire pourraient diminuer le nombre de personnes admissibles aux prestations ou à la pension à vie liées au trouble de stress post-traumatique. Cela me pousse à croire qu’il s’agit d’une façon de réduire les coûts. J’espère sincèrement que ce n’est pas le cas, sénateur Harder.
Compte tenu de la nouvelle loi concernant un cadre fédéral, pour quelle autre raison Anciens Combattants Canada aurait-il pris cette décision? Pourquoi le ministère a-t-il décidé de faire cela maintenant? J’espère vivement que les travaux en cours ou prévus, comme la conférence de la semaine prochaine, ne seront pas encore de la poudre aux yeux et des vœux pieux de la part d’un gouvernement qui est passé maître dans l’art de débiter des banalités, mais qui passe rarement à l’action.
Je remercie l’honorable sénateur de sa question complémentaire. Je profite de l’occasion pour souligner de nouveau que le gouvernement accorde la priorité aux enjeux touchant les vétérans. Le gouvernement s’est engagé à corriger les problèmes concernant les pensions des vétérans et à réduire les délais d’attente.
Le sénateur est au courant des investissements réalisés par le gouvernement et qui ont permis d’ouvrir des bureaux afin d’accélérer les délais de traitement des demandes. Je peux assurer à l’honorable sénateur que les mesures envisagées dans le dossier du trouble de stress post-traumatique ne sont pas motivées par une volonté de restreindre les avantages offerts aux anciens combattants.
Je le répète, j’obtiendrai pour l’honorable sénateur une réponse sur les détails du dossier du trouble de stress post-traumatique.
Honorables sénateurs, la période des questions est terminée.