Aller au contenu

Projet de loi sur le Mois du patrimoine libanais

Troisième lecture

18 avril 2023


Honorables sénateurs, en tant que porte-parole amical pour ce projet de loi, non seulement je prends la parole pour exprimer mon appui sans réserve au projet de loi, mais je promets aussi de ne pas utiliser la totalité des 45 minutes dont je dispose.

Pour commencer, je remercie la marraine de ce projet de loi, la sénatrice Jane Cordy, d’avoir présenté cette mesure législative et d’avoir travaillé sans relâche avec son équipe pour en arriver à ce point.

La grande majorité des immigrants libanais sont arrivés au Canada entre 1975 et 1990. Ils fuyaient la guerre civile du Liban, ce qui illustre le fait que beaucoup d’autres immigrants sont venus au Canada pour fuir des situations désespérées dans leur pays d’origine. Ils sont venus ici en quête de liberté, de paix, de possibilités et de prospérité.

Tous les Canadiens, qu’ils soient arrivés directement ou indirectement, et qui sont ici depuis des années, sont venus pour fuir la guerre civile ou les difficultés économiques, en quête de liberté et de possibilités. Bien entendu, c’est ce que ce formidable pays offre aux immigrants depuis des dizaines et des dizaines d’années.

Cependant, les communautés libanaises du Canada remontent à bien plus loin. Certaines trouvent leurs racines dans la première vague d’immigrants libanais qui ont débarqué au Quai 21, à Halifax, en 1880.

Mes parents sont arrivés à Halifax à la fin des années 1950, car ils fuyaient un pays magnifique, mais qui était ravagé par la guerre civile, les difficultés économiques et la Seconde Guerre mondiale. Ils sont venus ici en rêvant d’un avenir meilleur pour eux et leurs enfants. Ils sont parvenus à réaliser ce rêve grâce à leur travail acharné et à leur persévérance.

Je me souviens d’avoir dit à mes parents — à ma mère en particulier, qui nous a quittés; Dieu ait son âme — : « Vous avez quitté votre pays à l’âge de 17 ans et vous avez traversé la moitié de la planète. Que pensez-vous de votre décision aujourd’hui, toutes ces années plus tard? » Ma mère m’avait répondu : « Je ne changerais cette décision et je ne quitterais ce pays pour rien au monde. Jeune femme, dans mon pays, j’ai travaillé très fort; plus je travaillais fort, moins j’avançais. Le futur était sombre. Je suis venue au Canada avec un rêve en tête : respecter la loi et les règles et travailler fort. Plus je travaillais fort, plus j’avançais. »

C’est ce que représente le Canada pour tous les immigrants que nous avons reçus. Évidemment, la communauté libanaise n’est qu’un des éléments qui forment notre grand pays. Comme bien des groupes d’immigrants, ces personnes sont venues au pays, elles ont travaillé fort et elles ont contribué à l’identité du Canada; leur contribution culturelle comprend la délicieuse cuisine méditerranéenne, qui s’est faufilée jusque dans la cuisine canadienne. Que vous soyez d’origine asiatique, sud-asiatique, grecque, italienne, irlandaise ou française n’a pas d’importance; toutes ces origines réunies forment le Canada — le pays réunit tout ce que le monde a de meilleur à offrir.

La communauté libanaise excelle en entrepreneuriat. Nous le constatons d’un océan à l’autre. Elle ajoute au tissu culturel de ce pays. De nombreuses personnes qui ont fui le Liban étaient déjà officiellement bilingues à leur arrivée au Canada. Elles n’ont pas eu besoin de suivre de cours d’immersion française. Elles se sont incorporées à la fibre bilingue de la société canadienne. Les Canadiens d’origine libanaise forment une communauté dynamique à Halifax, où ils s’expriment en anglais.

La communauté libanaise est également très forte à Montréal — en français. C’est une communauté minoritaire, mais bien intégrée au Québec — en français.

Le Canada compte de nombreux exemples de membres de la communauté libanaise qui excellent, et ce, dans tous les domaines. Dans le domaine athlétique, Nazem Kadri est un joueur de hockey de la LNH et champion de la Coupe Stanley. Marwan Hage est champion de la Coupe Grey et a joué pour les Tiger-Cats d’Hamilton. Il y a eu de nombreux politiciens d’origine libanaise. L’ancien premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Joe Ghiz, était un si bon premier ministre que, des années plus tard, les habitants de l’île ont élu son fils à titre de premier ministre.

Au Parlement du Canada, dans notre propre Chambre, le sénateur Pierre De Bané était l’un de ces géants de qui j’ai appris comment faire mon travail a la Chambre haute. Ziad Aboultaif est un député conservateur de l’Alberta. Lena Metlege Diab est une députée libérale de la Nouvelle-Écosse. Fayçal El-Khoury est le député libéral de Laval—Les Îles. Il en existe tant d’autres, y compris Kevin O’Leary. Je pourrais continuer longtemps. Nous reconnaissons tous leurs excellentes contributions.

Je remercie la sénatrice Cordy d’avoir proposé ce projet de loi. Il est important. Certains diront que nous avons déjà trop de mois et de jours consacrés au patrimoine et que nous allons bientôt manquer de jours. Le sénateur Plett et moi-même avons eu quelques débats à ce sujet en privé. Je suis d’avis que notre institution doit représenter toutes les richesses de notre pays et que nous devons célébrer les contributions de chaque groupe. Si nous organisons un grand nombre de célébrations sur un grand nombre de jours, qu’il en soit ainsi. En fin de compte, en tant que parlementaires, nous devons reconnaître et célébrer notre diversité. C’est cela être Canadien. C’est pourquoi je soutiens de tout cœur cette initiative de la sénatrice Cordy et j’espère que nous lui accorderons un soutien unanime. Je vous remercie, chers collègues.

Son Honneur la Présidente intérimaire [ + ]

Les sénateurs sont-ils prêts à se prononcer?

Son Honneur la Présidente intérimaire [ + ]

Vous plaît-il, honorables sénateurs, d’adopter la motion?

Des voix : D’accord.

(La motion est adoptée et le projet de loi, lu pour la troisième fois, est adopté.)

Haut de page