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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère du Patrimoine canadien

CBC/Radio-Canada

6 décembre 2023


Cette semaine, CBC/Radio-Canada a annoncé l’élimination de centaines de postes au sein de ses plateformes francophones et anglophones. En creusant un peu, on constate qu’il s’agit manifestement d’un gel d’embauche plutôt que de mises à pied. Quoi qu’il en soit, des documents obtenus par la Fédération canadienne des contribuables mettent cette annonce en contexte. Ils révèlent que CBC/Radio-Canada a distribué plus de 51 millions de dollars en primes et en hausses salariales en 2020 et en 2021.

Lorsqu’on lui a demandé si la société comptait accorder des primes cette année, la présidente, Catherine Tait, a répondu que la discussion à ce sujet n’avait pas encore eu lieu. On a discuté de l’élimination de centaines d’emplois, mais pas des primes de Noël, alors qu’il ne reste que quelques semaines avant Noël. La pandémie n’a pas mis fin aux primes, et l’élimination de centaines d’emplois annoncée cette semaine ne mettra pas fin aux primes.

Madame la ministre, allez-vous mettre fin aux primes au sein de cette société aux cotes d’écoute abominables?

L’honorable Pascale St-Onge, c.p., députée, ministre du Patrimoine canadien [ - ]

Premièrement, ce n’est jamais une bonne nouvelle quand il y a des travailleurs qui vont perdre leur emploi et des revenus. Mes pensées vont à tous ces travailleurs de CBC/Radio-Canada qui sont dans l’incertitude aujourd’hui.

C’est une bonne question qui a été posée à la présidente-directrice générale de CBC/Radio-Canada. Cette dernière doit faire preuve de transparence et répondre à certaines interrogations très légitimes quant à sa gestion et aux décisions qui seront prises.

La politique de rémunération est décidée à l’interne et approuvée par le conseil d’administration. Cela fait partie des décisions qui leur appartiennent. Cependant, ils sont redevables à la population canadienne et doivent répondre aux questions.

Madame la ministre, CBC/Radio-Canada est un désastre. Il est facile de vous en laver les mains en disant qu’il s’agit d’un organisme indépendant à qui le gouvernement trouve toujours moyen d’octroyer plus de fonds des contribuables. Madame la ministre, l’annonce de cette semaine ne précise même pas qui, au sein de CBC/Radio-Canada, perdra son emploi ou s’il y aura réellement des pertes d’emploi. On a dit aux employés qu’il faudra possiblement des mois avant qu’on les informe des postes qui seront éliminés. Il n’y a plus aucun contrôle à CBC/Radio-Canada.

Puisque vous confirmez que CBC/Radio-Canada sera admissible à une portion des fonds générés par le projet de loi C-18, avec un éventuel plafond, comment peut-on percevoir cela autrement que comme du chantage?

Mme St-Onge [ - ]

Encore une fois, je vous remercie pour votre question.

Comme je le disais précédemment, la direction de CBC/Radio-Canada doit expliquer ses décisions et l’annonce qui a été faite cette semaine.

Par contre, on ne doit pas non plus être aveugle en ce qui a trait aux difficultés financières que vit l’ensemble des médias au pays. CBC/Radio-Canada n’est pas seulement soutenue à partir de fonds publics, mais aussi de revenus privés, et elle éprouve aussi ces difficultés financières.

Elle doit gérer la société d’État en fonction de cette réalité et ensuite, expliquer ses décisions non seulement aux employés qui sont les premiers visés et affectés, mais aussi à l’ensemble de la population canadienne.

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