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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Ressources naturelles

Les investissements étrangers dans nos ressources naturelles

9 octobre 2025


L’honorable Leo Housakos (leader de l’opposition)

Monsieur le ministre, merci d’avoir accepté de témoigner devant le Sénat. Après une décennie de bureaucratie libérale et de projets paralysés, le résultat est clair : les investisseurs quittent le Canada. Enbridge investit désormais les deux tiers de son enveloppe de 30 milliards de dollars par année aux États-Unis, où elle affirme que « les débouchés sont meilleurs ». L’Impériale vient de supprimer 900 emplois, la plupart à Calgary. Le gouvernement libéral a ajouté une couche supplémentaire de bureaucratie avec le projet de loi C-5 au lieu d’abroger les lois anti-énergie qu’il a fait adopter, comme celles issues des projets de loi C-69 et C-48, et d’éliminer le plafond des émissions provenant du secteur pétrogazier.

Pourquoi promulguer une loi pour contourner vos propres obstacles plutôt que de simplement les abolir? Monsieur le ministre, avec cette approche irresponsable, vous stimulez l’économie américaine tandis que l’économie canadienne continue de souffrir.

L’honorable Tim Hodgson, c.p., député, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles [ + ]

Je vous remercie de la question, sénateur. Je vous invite à m’accompagner lors de certains voyages comme ceux que j’ai faits dans les dernières semaines. La fin de semaine dernière, j’étais en Gaspésie, où une nouvelle fonderie de plusieurs milliards de dollars est en construction, et nous venons de financer deux nouveaux projets de mine de phosphate au Québec. J’étais récemment à Strathcona, où on construit des installations de plusieurs milliards de dollars pour le captage et la séquestration du carbone qui sont parmi les plus grandes du monde. Je suis allé récemment à Squamish, où la nation des Squamish est en train de construire des installations d’exportation de plusieurs milliards de dollars. Je suis allé récemment à Kitimat, où on vient de terminer un projet d’aluminerie de plusieurs milliards de dollars. On vient tout juste de commencer à expédier du gaz naturel liquéfié canadien vers les marchés internationaux. Nous sommes en train de discuter de la possibilité de doubler la taille de ces installations, ce qui en ferait la deuxième usine de gaz naturel liquéfié en importance du monde. Nous venons également d’approuver le projet de gaz naturel liquéfié Ksi Lisims, alors je dirais respectueusement qu’on est en train de bâtir au Canada.

Monsieur le ministre, c’est bien beau de voir du pays et cette perspective est intéressante, mais le fait est que les statistiques ne mentent pas. Les investissements étrangers affluent aux États-Unis comparativement au Canada, et les investissements étrangers au pays sont à leur plus bas niveau depuis plus d’une décennie. Ce sont les faits, monsieur le ministre.

Vous avez promis de faire du Canada une superpuissance énergétique capable de concurrencer les Américains. Et voilà que vous envisagez de relancer le projet d’oléoduc Keystone XL, non pas parce que les Canadiens l’ont demandé, mais parce que Donald Trump l’a demandé. Est-ce là la vision des libéraux d’une souveraineté forte — promettre de tenir tête aux Américains pour finir par obéir à Donald Trump?

M. Hodgson [ + ]

Encore une fois, avec tout le respect que je vous dois, je ne suis pas d’accord avec votre point de vue. Le Canada se renforce. Le premier ministre a fixé comme objectif pour le nouveau gouvernement d’attirer au Canada de nouveaux investissements à hauteur de 500 milliards de dollars. Depuis l’annonce des cinq premiers projets sous la responsabilité du Bureau des grands projets, 60 milliards de dollars provenant du secteur privé ont été reçus, rien que pour ces cinq projets. Il y en a beaucoup d’autres comme le projet de gaz naturel liquéfié Ksi Lisims LNG et le projet que j’ai vu au Saguenay. Je soutiens respectueusement que le Canada se construit, et ce, à un rythme qu’il n’avait pas connu depuis très, très longtemps.

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