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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La science d'abord

3 juin 2021


Merci, Votre Honneur. La montée de l’information antiscience a constitué une conséquence négative de la pandémie. Mêlant la peur et le mensonge, cette désinformation est largement diffusée, souvent sur les médias sociaux, par des personnes qui ne font peut-être pas la différence entre la science et la fiction. Elle est partagée involontairement par ceux qui sont émus par ces messages, et partagée à dessein par ceux qui ont des intentions malveillantes.

L’Organisation mondiale de la santé appelle ce phénomène « infodémie », qu’elle décrit ainsi :

Une infodémie [...] se caractérise par des tentatives délibérées de diffuser des informations erronées afin de saper la riposte de santé publique et de promouvoir les objectifs différents de certains groupes ou individus.

La diffusion d’informations fausses coûte des vies [...] la population n’utilisera pas les tests de diagnostic, les campagnes de vaccination [...] n’atteindront pas leurs objectifs et le virus continuera à se propager.

[...] la diffusion d’informations trompeuses a pour effet de diviser le débat public [...] d’amplifier les discours de haine, d’accroître le risque de conflit, de violence et de violation des droits humains, ainsi que de compromettre les perspectives à long terme de faire progresser la démocratie, les droits humains et la cohésion sociale.

Au Canada, la désinformation inclut, sans s’y limiter : la débâcle de l’hydroxychloroquine; la prétention que la COVID n’existe pas ou qu’il s’agit tout simplement de la grippe; le refus de certains de se conformer aux directives de base de la santé publique comme le port du masque; la prétention que les vaccins entraînent l’infertilité des femmes; et que les élites ont créé la pandémie pour asservir la population à des fins géopolitiques en implantant des micropuces dans les vaccins.

Au Canada, les réponses gouvernementales coordonnées à cette infodémie ont été lentes à se concrétiser et, par conséquent, les institutions scientifiques et de santé légitimes ont dû rattraper le temps perdu. Cependant, des scientifiques et des experts de la santé comblent la brèche.

Je suis heureux d’informer cette enceinte d’une initiative réussie qui a rassemblé des centaines de scientifiques, de fournisseurs de soins de santé et de communicateurs scientifiques pour combattre le problème. L’initiative s’appelle « Science Up First », « La science d’abord », et elle s’efforce de lutter contre l’infodémie et de mettre la science au premier plan. L’initiative aidera l’ensemble des Canadiens à prendre rationnellement et efficacement en charge leur santé, en apprenant à distinguer l’information pertinente des fausses informations, non seulement pendant la crise, mais aussi après la pandémie, qui, espérons-le, sera bientôt chose du passé.

Honorables sénateurs, veuillez vous joindre à moi pour reconnaître, applaudir et soutenir le travail formidable des personnes qui participent à l’initiative « La science d’abord » et leur souhaiter beaucoup de succès.

Merci. Meegwetch.

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