DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommage aux enseignants et aux entraîneurs
15 décembre 2021
Honorables sénateurs, aujourd’hui, j’aimerais rendre hommage à tous ces enseignants et ces entraîneurs qui, grâce à leurs encouragements, leurs attentes exigeantes mais réalistes et leur mentorat, font une différence dans la vie des étudiants.
Je suppose qu’une bonne partie, sinon la totalité d’entre nous pouvons songer à notre jeunesse et plus particulièrement à un ou plusieurs de ces Canadiens ordinaires qui accomplissent des choses extraordinaires. Je m’aventurerais même à dire que nous sommes plusieurs à être reconnaissants pour les conseils, le soutien et le mentorat dont nous avons bénéficié. Peut-être même que sans cette relation des premiers jours, le chemin emprunté dans notre vie aurait pu être différent, voire moins productif.
Nous savons que certains collègues sont des enseignants de profession et qu’ils ont enseigné à des jeunes à diverses étapes de leur parcours éducatif, particulièrement au secondaire, une période où peuvent se produire certaines des plus grandes influences dans la vie d’un jeune.
J’aimerais donc exprimer ma reconnaissance aux sénateurs Cordy, Deacon et Martin, qui ont sans aucun doute eu une grande influence dans la vie de nombreux jeunes.
Cette réflexion m’est venue lorsque j’ai reçu un courriel inattendu de la part de celui qui était mon entraîneur de gymnastique et d’athlétisme lorsque je fréquentais l’école secondaire Westdale Collegiate Institute de Hamilton, en Ontario.
Comprenez-moi bien : je me percevais peut-être comme un sportif de haut niveau, mais la réalité était tout autre. J’étais assez bon, mais je n’ai jamais atteint les mêmes sommets que nos champions nationaux. J’étais très loin de démontrer les mêmes qualités athlétiques de calibre mondial que celles de notre chère sénatrice Petitclerc.
Le courriel provenait de Bob Chapman, un de mes enseignants préférés, qui était aussi mon entraîneur d’athlétisme. Notre équipe était composée de quelques bons coureurs et, les fins de semaine, nous montions tous à bord de la vieille Rambler verte toute rouillée de notre entraîneur afin de participer aux diverses épreuves d’athlétisme un peu partout en Ontario. Bob arrivait tôt le matin à l’école pour superviser nos séances de musculation; demeurait à notre disposition le midi si l’un de nous avait besoin de jaser de tout et de rien; et consacrait tous ses soirs de semaine à nous aider à améliorer nos aptitudes. Son engagement s’échelonnait sur neuf mois au total, car les saisons de cross-country se suivaient au fil de l’année, passant des épreuves intérieures aux épreuves extérieures.
Je n’oublierai jamais son credo perspicace, qu’il répétait sans cesse, au point que mes coéquipiers et moi l’avons adopté pour le reste de notre vie. Au moment où nous sentions que nos réserves étaient à sec, Bob nous disait : « Quand c’est dur d’avancer, seuls les durs avancent. » Et nous le faisions.
Alors, à vous, Bob, et à tous les autres enseignants et entraîneurs, je vous remercie d’être des Canadiens ordinaires qui accomplissent des choses extraordinaires. Votre dévouement enrichit la vie d’un grand nombre de personnes.