DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Les maladies tropicales négligées
1 juin 2023
Honorables sénateurs, en février 2022, j’ai parlé des maladies tropicales négligées. Il s’agit d’un groupe de 20 maladies et conditions qui affectent 1,7 milliard de personnes dans le monde. Cela représente une personne sur cinq sur la planète.
Il est possible que vous ayez entendu parler de certaines de ces maladies. Je songe notamment à la lèpre, à la cécité des rivières, à la dengue ou aux vers intestinaux parasitaires. Ce sont des maladies anciennes qui affectent la vie de personnes vivant dans certaines des communautés les plus désavantagées et les plus vulnérables au monde, et même ici, au Canada.
Alors que nous sortons de la pandémie de COVID-19, la communauté mondiale a réalisé une fois de plus toute la dévastation que les maladies infectieuses peuvent causer dans la vie des gens et l’importance d’avoir des systèmes de santé solides pour offrir des soins à tous, sans laisser pour compte qui que ce soit.
Nous devons monter d’un cran la lutte contre les maladies tropicales négligées, car c’est la bonne chose à faire et que c’est en contrôlant, en éliminant et en éradiquant les maladies tropicales négligées que nous pourrons grandement améliorer la santé mondiale en général, notamment grâce à un système universel de soins de santé et à la préparation aux pandémies.
Les investissements dans les maladies tropicales négligées vont bien au-delà du simple traitement de ces maladies. La présence de ces maladies dans un ménage peut perpétuer un cycle générationnel de pauvreté. En nous attaquant aux maladies tropicales négligées, nous améliorons la santé des collectivités, les perspectives pour les enfants et le rendement économique des ménages, et nous réduisons l’incidence de handicaps ou de défigurations permanents.
Ce serait irresponsable de notre part d’avoir déployé tous ces efforts pour aider les gens à survivre à la COVID-19 pour ensuite les laisser à eux-mêmes alors qu’ils sont vulnérables à ces maladies que l’on peut éviter et traiter. Le temps est venu d’accélérer les progrès.
Les changements climatiques ont — et continueront d’avoir — des répercussions directes et indirectes sur l’incidence des maladies tropicales négligées, par exemple une augmentation du nombre de foyers de maladies tropicales négligées comme la dengue, ainsi que des déplacements des populations vers les endroits où ces maladies persistent.
Comme on l’a souvent entendu durant la pandémie de COVID-19, personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne le sera pas. Il faut passer à l’action maintenant — l’inaction n’est pas une option.
Il y a un an, le Canada a signé la Déclaration de Kigali, s’engageant ainsi à participer aux efforts mondiaux pour éradiquer les maladies tropicales négligées. Les sénateurs Boehm et Ravalia se sont joints à moi pour demander au gouvernement d’accélérer ses efforts. Nous félicitons le gouvernement d’avoir fait les premiers pas vers des mesures concrètes. Toutefois, nous continuons à encourager le gouvernement à en faire plus, notamment en investissant les ressources requises pour contribuer à ce que les maladies tropicales négligées ne soient plus mises de côté. Les habitants de tous les pays ont le droit à la santé. Merci.