DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Les enfants dans les zones de conflit
4 juin 2024
Honorables sénateurs, comme l’a déclaré la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell : « Toute guerre est en fin de compte une guerre contre les enfants. » Ou, comme les personnes de ma génération dans cette enceinte s’en souviendront : « La guerre n’est pas bonne pour les enfants et les autres êtres vivants. »
Actuellement, plus de 100 conflits armés font rage dans le monde et placent les enfants directement dans la ligne de mire. Ces enfants n’ont pas eu leur mot à dire dans les machinations de dirigeants perdus dans leurs illusions ni dans le déchaînement d’armes qui crachent la mort. Ces enfants se sont fait voler leur enfance. Des enfants sont morts, ont été blessés physiquement et psychologiquement, ont perdu un de leurs parents ou un proche ou ont été enlevés et contraints de laisser derrière eux tout ce qui leur était précieux et cher.
Chers collègues, pour l’amour de Dieu, ces enfants auraient pu être les nôtres. Ils auraient pu être nos petits-enfants. D’une certaine façon, tous les enfants sont nos enfants ou nos petits-enfants, et ce n’est pas l’existence que nous voulons pour eux. La guerre génocidaire russe menée contre l’Ukraine n’est qu’un exemple des horreurs que la guerre fait subir aux innocents. En Ukraine, environ 7 millions d’enfants sont touchés directement ou indirectement par les horreurs de la guerre. Des milliers d’entre eux ont été déportés ou déplacés de force. Ils ont disparu ou sont devenus victimes de violence sexuelle; ils ont été blessés ou tués.
Honorables sénateurs, nous sommes tous des êtres humains et avons donc tous la responsabilité de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver nos enfants des horreurs de la guerre maintenant et à l’avenir.
Aujourd’hui, nous recevons la visite d’une leader qui a consacré sa carrière à la justice et à la mise en lumière les atrocités de cette agression. Oleksandra Matviïchouk documente les crimes de guerre russes en Ukraine depuis plus de 10 ans et, grâce au travail du Centre pour les libertés civiles, a reçu le prix Nobel de la paix en 2022. Elle est en visite au Canada avec l’appui de la Fondation Canada-Ukraine pour nous rappeler directement les conséquences de la guerre génocidaire de la Russie sur les enfants ukrainiens.
Irpine, Boutcha, Marioupol et maintenant Kharkiv, pour ne nommer que ceux-là, sont des endroits qui resteront dans l’infamie. Leurs enfants ont payé un prix insondable simplement parce qu’ils vivent en Ukraine; tout cela à cause des illusions d’un autocrate hostile et impérialiste et, malheureusement, du manque de détermination des nations occidentales à intervenir rapidement et correctement pour protéger ces enfants.
Le Sénat peut faire quelque chose pour remédier à cette situation. Nous devons continuer à accroître notre soutien à l’Ukraine afin qu’elle puisse rapidement vaincre la Russie. Nous devons prendre d’autres engagements en faveur de la guérison et de la rééducation des enfants qui porteront les cicatrices de ce conflit pendant toute leur vie et dans les générations à venir. Nous devons agir avec plus de rapidité et de détermination.
Chers collègues, comme je l’ai dit, ces enfants sont nos enfants. Qu’allons-nous faire pour assurer la sécurité de nos enfants? Qu’allons-nous faire pour donner à nos enfants l’enfance dont ils ont besoin?
Merci. D’akuju.