Peuples autochtones
Motion d'amendement
21 novembre 2024
Par conséquent, honorables sénateurs, je propose l’amendement suivant :
Que la motion ne soit pas maintenant adoptée, mais qu’elle soit modifiée :
1.par adjonction après le premier paragraphe du nouveau paragraphe suivant :
« Que le comité invite l’honorable Randy Boissonnault, c.p., député, à comparaître comme premier témoin dans le cadre de cette étude; »;
2.par substitution, aux mots « 31 décembre 2023 », des mots « 15 juin 2025 ».
Afin de donner au comité l’occasion d’établir une nouvelle norme et de fixer une nouvelle date pour mener à bien cet important travail, j’espère, chers collègues, que l’appui sera général pour faire ce qu’il faut parce que du moment que quelqu’un a eu un comportement inacceptable, son identité n’a pas d’importance, même s’il s’agit du premier ministre qui vous a convoqué au Sénat du Canada. Nous devons les faire répondre de leurs actes, y compris les ministres.
Merci, chers collègues.
Honorable sénateur, je suis ravie que cette étude intéresse le Sénat. Je dois dire, éventuellement au nom d’autres sénateurs autochtones, que c’est une excellente nouvelle.
Comme j’ai parlé à M. Boissonnault à plusieurs reprises, je connais son histoire et je ne crois pas que vous obtiendrez le témoignage que vous avez en tête. Cela ne nous empêche pas de l’inviter à témoigner, si c’est ce que nous décidons.
Je suis désolée que vous ajoutiez cet élément à la motion extrêmement importante de la sénatrice McCallum. Nous devrons maintenant voter pour déterminer si Randy Boissonnault devrait être convoqué au lieu de nous prononcer sur la question plus vaste des « fauxtochtones » et de leur effet sur les Autochtones.
Voici ma question : pour utiliser notre temps aussi judicieusement que possible, pensez-vous qu’il vaudrait mieux convoquer quelqu’un qui pourrait ou non être un « fauxtochtone » pour l’interroger, ou plutôt appeler tous les experts autochtones du pays, qui comprennent vraiment les enjeux en cause? Dans son discours, la sénatrice McCallum a commencé à parler du problème, de la forme qu’il prend et de ce qu’on peut faire pour le régler. Croyez-vous qu’il vaudrait mieux consacrer notre temps à appeler ces gens ou plutôt à interroger quelqu’un qui pourrait ou non être un « fauxtochtone » et dont l’histoire n’apportera peut-être rien à la discussion?
Il n’est pas forcément un « fauxtochtone », mais on lui a quand même demandé de quitter le Cabinet. Bien entendu, il n’y a pas de fumée sans feu. C’est la première chose. La deuxième, c’est que j’aimerais croire la leader adjointe du gouvernement au Sénat lorsqu’elle dit qu’elle lui a parlé et qu’elle peut affirmer que l’affaire se résume à peu de choses, mais, ne lui en déplaise, je préférerais que l’on arrive à cette conclusion grâce au travail du Sénat.
Deuxièmement, tout ce que je demande, c’est que M. Boissonnault prenne une heure de son temps pour expliquer son comportement aux sénateurs du Parlement du Canada. Cela n’empêche pas le comité — d’aucune façon — de convoquer tous les experts qui existent et d’effectuer une analyse et une étude rigoureuses et de longue haleine. M. Boissonnault passera une heure devant les Canadiens, pour répondre aux questions vigoureuses que lui posera une institution forte et non partisane, après quoi, bien sûr, le comité sera libre de convoquer de nombreux témoins. Je ne pense pas que l’un exclue l’autre.
Par ailleurs, on essaie de minimiser le fait qu’un ministre a clairement, au cours des derniers jours et des dernières semaines, fait preuve d’un comportement indigne de sa fonction, en balayant l’affaire du revers de la main et en disant : « Eh bien, vous savez, la leader adjointe du gouvernement au Sénat s’est entretenue avec lui et, chers collègues, soyez rassurés, il n’y a rien là. Tous les articles dans les médias sont le fruit de votre imagination, de même que le fait que le premier ministre ait demandé au ministre de démissionner. »
Voilà le genre de comportement qui consiste à balayer les choses sous le tapis et qui ne permet jamais à notre pays d’aller au fond des choses et des faits. Lorsque nous adoptons ce genre de comportement, nous dévalorisons cette institution et le travail des parlementaires aux yeux des Canadiens.
Je n’ai pas dit qu’il l’était ou qu’il ne l’était pas. Je ne vous demande pas de me croire sur parole. Ma question était la suivante : à quoi notre temps est-il mieux employé? À demander à quelqu’un qui pourrait ou non être un « fauxtochtone » de nous raconter son histoire, ou à parler à des gens qui comprennent réellement ce problème? Je veux vraiment parler du problème.
Vous avez posé la même question, vous avez fait la même référence, et ma réponse reste inchangée.