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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Ressources naturelles

Le conseil du réseau pancanadien

14 décembre 2022


Monsieur le ministre, bienvenue au Sénat.

Il y a exactement un an, vous avez reçu votre lettre de mandat, dans laquelle on vous demande notamment de créer un conseil du réseau pancanadien dans le but de promouvoir les investissements dans les infrastructures, les réseaux intelligents, l’intégration de réseaux et l’innovation dans le secteur de l’électricité.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce conseil, sa création, sa structure, ses membres et ses priorités? Je pose cette question car, en tant que sénateur du Québec, je suis fier que 94 % de notre électricité soit produite grâce à l’énergie hydraulique. Les Canadiens peuvent être fiers du fait que 80 % de notre électricité provient de sources non émettrices. Par contre, selon certains rapports, malgré d’importants investissements ces dernières années, nous devrons encore investir environ 200 milliards de dollars d’ici 2035 afin d’atteindre nos objectifs en matière de réseaux écologiques de distribution et même davantage afin de répondre à la hausse rapide de la demande en électricité.

L’honorable Jonathan Wilkinson, c.p., député, ministre des Ressources naturelles [ + ]

Merci. C’est une question très importante.

Les gens se concentrent souvent sur les transports, ou sur le pétrole et le gaz, ou les édifices — des secteurs où il est important de réduire les émissions et de bâtir l’économie de l’avenir —, mais ils oublient souvent de parler du réseau. Or, le réseau sous-tend l’ensemble du système.

Pour éliminer progressivement l’utilisation du charbon et du gaz naturel, il est crucial d’avoir un réseau robuste qui fournit une abondance d’énergie non émettrice, mais il faut également réduire les émissions provenant des transports. Si on électrifie l’ensemble du parc automobile, il faudra davantage d’énergie. Il en sera de même si on électrifie le chauffage résidentiel. C’est crucial pour notre avenir économique.

De nombreux fabricants de batteries et, maintenant, de voitures s’établissent au Canada parce qu’on y produit de l’électricité non émettrice. Essentiellement, ces fabricants veulent que leur production soit presque carboneutre. Si un fabricant utilise de l’électricité générée au charbon, la voiture qu’il propose n’est pas carboneutre. Si on souhaite élargir la base industrielle au Canada — que ce soit dans le secteur de l’hydrogène, des biocarburants, des minéraux critiques ou de la fabrication automobile —, il faudra davantage d’énergie. Il faudra doubler ou tripler la production d’électricité au Canada au cours des prochaines décennies.

Le gouvernement fédéral doit faire partie de la solution. D’un point de vue financier, je dis souvent qu’il s’agit du chemin de fer de notre siècle. C’est d’une importance fondamentale. Il est aussi important que nous collaborions avec les provinces et les territoires tout en respectant leurs compétences pour trouver des façons de faire les choses plus efficacement et plus rapidement. C’est notamment le rôle du conseil national du réseau, que nous proposons, de tenter de trouver des idées qui sortent des sentiers battus concernant les régimes réglementaires pour nous permettre d’agir de façon à répondre aux besoins liés à la transition énergétique et d’examiner les pratiques exemplaires.

Son Honneur le Président [ + ]

Honorables sénateurs, la période des questions est terminée. Je suis certain que vous voudrez vous joindre à moi pour remercier le ministre Wilkinson de sa présence parmi nous aujourd’hui. Merci, monsieur le ministre.

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