Aller au contenu

DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'Institut pour la citoyenneté canadienne

21 novembre 2024


Honorables sénateurs, je prends la parole pour attirer votre attention sur un tout nouveau rapport de l’Institut pour la citoyenneté canadienne, intitulé Des occasions manquées 2024 : Analyse approfondie du phénomène de migration subséquente au Canada. Plus tôt cette semaine, j’ai tenu une séance d’information sur le rapport, qui brosse un tableau troublant de ce qui se passe au Canada en ce qui concerne les nouveaux arrivants.

Sur la scène internationale, le Canada est considéré comme une destination de choix pour les immigrants. Je suis fier du bilan impressionnant en matière d’attraction, de rétention et d’intégration des immigrants dans la grande famille canadienne. Malheureusement, ce que le rapport de l’Institut pour la citoyenneté canadienne nous indique, c’est qu’il y a des fissures dans les fondations et que nous devons réfléchir longuement et en profondeur à certains des défis associés à la rétention.

Voici ce qu’on peut lire plus loin dans le rapport :

Historiquement, le Canada s’est appuyé sur l’immigration pour stimuler la croissance économique, atténuer les pénuries de main-d’œuvre, améliorer le ratio travailleurs/retraités et favoriser le multiculturalisme. La migration subséquente, en particulier dans les premières années, compromet la capacité du Canada à atteindre ces objectifs. Lorsque les immigrants quittent le pays, les investissements dans les programmes d’établissement et d’intégration sont, pour ainsi dire, perdus.

Comme nous l’avons appris, à long terme, le Canada perd un immigrant sur cinq en raison de la migration subséquente. Nous avons également découvert que près de la moitié des migrants subséquents qui sont venus au Canada dans la catégorie de l’immigration économique ou à titre d’étudiants étrangers fuient le pays à un rythme alarmant, ce qui limite notre capacité à tirer profit de leurs compétences et de leur éducation.

On apprend également que le Canada perd 35 % des immigrants francophones à long terme. Cette tendance est inquiétante, alors que le gouvernement fédéral vient d’annoncer une politique plus agressive en matière d’immigration francophone hors Québec.

C’est pour cette raison que l’institut recommande que nous développions davantage les services d’intégration pour les immigrants francophones en mettant l’accent sur la rétention.

L’institut recommande également que le gouvernement intègre des objectifs de rétention dans son plan de politiques d’immigration. Le rapport propose ce qui suit :

Pour s’attaquer efficacement au problème de la rétention des immigrants, les responsables des politiques doivent mieux comprendre les conséquences à court et à long terme de la migration subséquente. Savoir qui quitte le Canada et à quel moment permettra [...] d’élaborer des politiques et des programmes adaptés [...]

Honorables sénateurs, le Canada restera toujours une destination attrayante pour les immigrants, et les Canadiens continueront d’accueillir chaleureusement les immigrants à bras ouverts. Cependant, il est manifeste que nous devons améliorer la rétention et l’intégration des personnes que le gouvernement sélectionne avec soin pour faire du Canada leur patrie. La croissance économique et la prospérité du pays en dépendent.

Merci, meegwetch.

Haut de page