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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Affaires intergouvernementales, de l'Infrastructure et des Collectivités

La Banque de l'infrastructure du Canada

25 avril 2023


Bienvenue au Sénat du Canada, monsieur le ministre.

Tout juste avant la création de la Banque de l’infrastructure du Canada, en 2017, votre gouvernement nous avait dit qu’elle allait attirer de 4 à 5 dollars d’investissements privés par dollar de fonds publics. Comme vous le savez, ce n’est pas ce qui s’est produit, loin de là. Lors de son témoignage devant le Comité sénatorial des finances nationales, en février, le président-directeur général de la Banque de l’infrastructure du Canada nous a dit que, selon lui, il faudrait encore des dizaines d’années avant d’atteindre le ratio de 4 pour 1.

Lors de votre comparution devant un comité de la Chambre, en février 2022, vous avez admis être insatisfait que la banque ne réussisse pas à susciter davantage d’investissements privés. Puisque vous étiez insatisfait, monsieur le ministre, avez-vous demandé à la banque quand elle prévoit atteindre le ratio de 4 pour 1? Si oui, que vous a-t-on répondu? Sinon, pourquoi ne l’avez-vous pas fait?

L’honorable Dominic LeBlanc, c.p., député, ministre des Affaires intergouvernementales, de l’Infrastructure et des Collectivités [ + ]

Je vous remercie, madame la sénatrice. Bien sûr que je leur ai posé la question. J’ai eu une longue réunion mardi dernier avec le président-directeur général de la Banque de l’infrastructure et la présidente de son conseil d’administration, Tamara Vrooman, et c’est exactement le genre de sujets que nous avons abordés.

Je suis aussi déçu que tous ceux qui déplorent le fait que la Banque de l’infrastructure n’atteigne pas le rendement attendu — vous avez tout à fait raison là-dessus, madame la sénatrice — dans le budget où figurait cette décision. Les ratios escomptés n’ont pas encore été atteints.

Je crois que la banque, et je l’ai dit publiquement, a dû surmonter plusieurs obstacles. Il lui a fallu du temps avant de trouver son erre d’aller et de prendre son essor. Selon ce que j’entends de la part des premiers ministres des provinces, des maires et du secteur de l’énergie, le financement qu’elle offre gagne en accessibilité, en disponibilité et en visibilité, mais je crois qu’il y a encore du chemin à faire. J’en ai parlé aux gens de la banque.

Je trouve malgré tout encourageant qu’elle ait réussi à attirer quasiment 9,7 milliards de dollars en investissements privés et institutionnels et que 46 projets soient en cours.

Les choses ne vont jamais assez vite. Bon nombre de ces projets s’étendent sur des années et nécessitent énormément de travail préparatoire. Quoi qu’il en soit, je partage l’avis des Canadiens qui estiment que la Banque de l’infrastructure du Canada est un instrument d’investissement intéressant, mais qu’elle doit prendre son essor plus rapidement et le faire plus visiblement.

Je vais continuer de travailler avec les gens de la Banque de l’infrastructure. Si tout va bien, nous allons nommer de nouveaux directeurs d’ici quelques semaines, et c’est le message que je vais leur transmettre.

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