PÉRIODE DES QUESTIONS — Les ressources naturelles
Le secteur de l'énergie
26 février 2020
Monsieur le leader, je ne comprends pas qu’il puisse être légal de brûler des pneus sur les rails, au passage des trains.
Quoi qu’il en soit, vous parlez des relations du Canada avec le monde. Ces relations suscitent de grandes inquiétudes. Dans ma province, par exemple, la mine Frontier de la société Teck Resources, dont le siège social est à Vancouver, fait partie d’une longue liste de projets annulés depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir, en 2015, notamment Northern Gateway, Énergie Est, Pacific NorthWest LNG et Aurora LNG.
Dans les jours qui ont précédé le retrait de la demande de Teck, le ministre de l’Environnement, Jonathan Wilkinson, a déclaré que le Cabinet pourrait choisir de retarder sa décision concernant le projet. Le gouvernement est connu pour torpiller des projets au moyen de mesures dilatoires. Ainsi, dans le cas du projet Pacific NorthWest LNG, près de Prince Rupert, une décision a été retardée, et le projet a fini par être abandonné.
Sénateur Gold, la commission d’examen conjoint a présenté son rapport au gouvernement en juillet dernier, et celui-ci confirme que la mine Frontier va dans le sens de l’intérêt public. C’était il y a sept mois. Pourquoi le gouvernement libéral n’a-t-il pas pris une décision rapidement pour donner à Teck les assurances qu’il lui fallait pour mettre ce projet en chantier?
Je vous remercie de poser cette question. Je précise que je ne désignais ni ne qualifiais une forme de manifestation ou une autre comme légale ou illégale. Votre commentaire me semble donc superflu.
Comme je l’ai mentionné ici hier, et comme le PDG de Teck l’a annoncé, l’entreprise a pris une décision d’affaires en fonction du régime général applicable à ces questions au Canada. Elle a pris une décision d’affaires pour plusieurs raisons, dont la pression exercée par leurs investisseurs pour préserver la rentabilité des activités. Par ailleurs, le régime en vigueur au Canada n’est pas la responsabilité exclusive d’un gouvernement; tous les ordres de gouvernement, les territoires et les communautés autochtones interviennent pour que nous ayons un régime adéquat de développement des ressources et des sources d’énergie durables, un régime compatible avec la nécessité de réduire les émissions et de passer à une économie à faibles émissions de carbone, comme nous en avons pris l’engagement. C’est la décision prise et annoncée par le PDG de Teck, et je n’ai rien d’autre à ajouter.
Monsieur le leader, il y a eu des mois d’attente, et je suis sûre que c’est l’une des raisons derrière la décision. L’approbation du projet Frontier par le gouvernement aurait permis de rétablir la confiance envers le secteur de l’énergie, qui crée des centaines de milliers d’emplois pour les hommes et les femmes de tout le pays.
Monsieur le leader, si le gouvernement appuie vraiment le secteur canadien de l’énergie, pouvez-vous expliquer pourquoi des membres du caucus libéral à l’autre endroit ont parlé publiquement contre le projet minier Frontier pendant que le Cabinet examinait encore le dossier? Par ailleurs, si le gouvernement croit vraiment en l’avenir du secteur canadien de l’énergie, pourquoi aurait-il préparé ce qu’on appelle un programme d’aide pour la province de l’Alberta au cas où le Cabinet rejetterait le projet minier Frontier?
Merci de votre question. Qu’il soit question du projet de l’oléoduc Trans Mountain ou d’autres projets, les gestes du gouvernement indiquent clairement sa détermination à atteindre l’équilibre entre, d’une part, l’exploitation durable et responsable des ressources et, d’autre part, l’atteinte de nos objectifs en matière de lutte contre les changements climatiques.
Pour ce qui est de vos observations sur la planification en vue de fournir de l’aide aux personnes qui sont accablées, dans l’ensemble, par le ralentissement dans l’industrie pétrolière et d’autres secteurs, le gouvernement fédéral a la responsabilité — voire l’obligation, selon les gouvernements provinciaux — de venir en aide aux collectivités lorsque les circonstances le justifient. Le gouvernement croit donc avoir agi de façon responsable en commençant à faire des préparatifs au cas où les décisions auraient un effet négatif sur certains secteurs et dans des régions en particulier.