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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Semaine des anciens combattants

5 novembre 2020


L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition)

Honorables sénateurs, je suis honorée de prendre la parole aujourd’hui pour marquer le début de la Semaine des anciens combattants de l’année 2020. Cette année, nous allons commémorer plusieurs événements historiques : le 75e anniversaire de la libération des Pays-Bas, le jour de la Victoire en Europe, le jour de la Victoire sur le Japon, ainsi que la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Nous célébrons également le 70e anniversaire de la guerre de Corée du 25 juin 2020 au 27 juillet 2023 et nous rendons hommage aux Canadiens qui ont servi pendant cette guerre ainsi qu’au sein des missions de maintien de la paix ayant suivi la signature de l’armistice de 1953. Bon nombre de ces Canadiens étaient également des anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale.

Si la Corée a pu devenir le pays prospère du G20 qu’elle est aujourd’hui, c’est entre autres grâce aux efforts héroïques du Royal Canadian Regiment, du Royal 22e Régiment, qui a participé à la bataille de la colline 355, ainsi que des combattants du PPCLI, qui ont tenu la dernière ligne de défense à Kapyong. De la Première Guerre mondiale à la Seconde Guerre mondiale, en passant par la guerre de Corée et toutes les guerres et missions de maintien de la paix qui ont suivi, les Canadiens ont toujours répondu à l’appel du devoir pour défendre les droits et les libertés des personnes opprimées. Leur service désintéressé et leur courage nous rappellent que la liberté a un prix.

De nombreux Canadiens sont partis à la guerre et ne sont pas revenus. Beaucoup avaient moins de 20 ans, certains à peine 17 ans, et avaient un long avenir devant eux. À leur âge aujourd’hui, beaucoup songeraient à faire des études postsecondaires, à apprendre un métier ou à postuler à un emploi. Pourtant, ils se sont engagés volontairement et ont dit au revoir à leur foyer et à leur famille. Ils ont voyagé à travers le continent et les océans vers des pays qu’ils n’avaient jamais vus auparavant, vers un monde en guerre qu’ils n’auraient jamais vraiment pu imaginer.

L’impact colossal de la guerre, les camarades qu’ils allaient perdre, les sons assourdissants qui résonneraient dans leur tête, les souvenirs qui ne s’effaceraient jamais, les cauchemars qui hanteraient leurs nuits et toutes les blessures dues à la guerre, tout cela est impossible à mesurer. La liberté a un prix. D’autres ont payé de leur vie nos libertés. Mais comment pouvons-nous rembourser une dette aussi incommensurable?

Honorables sénateurs, nous le pouvons en nous souvenant et en transmettant le flambeau du souvenir. Dans le cadre de la Semaine des anciens combattants, cette année, je serai l’hôte, le 7 novembre, d’un projet spécial de commémoration en ligne intitulé « Intergenerational Integrities », lancé par des élèves du secondaire de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, que j’ai décrit dans une déclaration précédente.

Les élèves ont interviewé des anciens combattants pour en savoir plus sur leur vie et leurs expériences pendant la guerre de Corée. Ils ont ensuite rédigé des biographies, des nouvelles et des poèmes à partir de ce qu’ils avaient entendu. Leurs hommages, c’est la promesse que le souvenir des services que ces anciens combattants ont rendus et des sacrifices qu’ils ont consentis sera transmis d’une génération à l’autre.

Les directives et les restrictions actuelles en matière de santé publique relatives à la COVID-19 conduiront peut-être à limiter, voire annuler certaines des cérémonies, mais, honorables sénateurs, nous devons à nos anciens combattants et aux hommes et femmes en uniforme actuellement en service de nous souvenir. Nous nous souviendrons d’eux le jour du Souvenir et tous les autres jours.

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