PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
Le taux d’inflation au Canada
17 octobre 2023
Sénateur Gold, j’ai évoqué avec vous en juin l’avertissement du Fonds monétaire international selon lequel le Canada présente le risque le plus élevé de défaillance hypothécaire parmi les économies avancées. Statistique Canada rapporte aujourd’hui que les coûts des intérêts hypothécaires ont augmenté de façon stupéfiante de 30,6 % depuis septembre de l’an dernier. Cette hausse a été le principal facteur à l’origine de l’inflation le mois dernier. Il n’est donc pas étonnant que les Canadiens craignent de plus en plus de ne pas pouvoir honorer leurs paiements hypothécaires et de ne pas pouvoir conserver leur logement.
Le gouvernement Trudeau mettra-t-il fin aux déficits inflationnistes qui alimentent la hausse des taux d’intérêt, afin d’éviter une crise de défaillance hypothécaire au Canada?
Je vous remercie de la question. La position du gouvernement est simple : il a investi dans les Canadiens ainsi que dans les entreprises et l’infrastructure, pour aider le Canada à traverser la crise économique. Ces investissements ont permis d’assurer la résilience et la stabilité de l’économie canadienne.
Le gouvernement du Canada fournit également de l’aide — et il continuera de le faire — aux personnes qui ont de la difficulté à accéder à la propriété ou à conserver leur propriété. Le gouvernement estime que ce ne sont pas ses investissements qui ont entraîné la hausse des taux d’intérêts et que c’est une situation que subissent bon nombre d’autres pays.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, sénateur. Cet été, RBC a annoncé que la durée de ses prêts hypothécaires résidentiels est supérieure à 25 ans dans 43 % des cas. Il s’agit d’un bond de 40 % en à peine un an. Au début de l’année dernière, RBC affirmait qu’aucun de ses prêts hypothécaires n’avait une durée supérieure à 35 ans. Aujourd’hui, ces prêts représentent 23 % des prêts hypothécaires consentis par l’institution.
Monsieur le leader, pourquoi, selon vous, faut-il désormais 25 ans pour accumuler une mise de fonds suffisante alors qu’à une certaine époque, c’est ce qu’il fallait pour payer sa maison au complet? Serait-ce parce que, après huit longues années, le premier ministre n’en vaut tout simplement pas le coût?
Je vous remercie, sénatrice Martin. Quelle est votre réponse, sénateur Gold.
Le gouvernement du Canada est très conscient des difficultés que la hausse des taux d’intérêt cause aux Canadiens et de leurs répercussions non seulement sur le logement, mais sur les choix de vie en général. Cela dit, c’est tout simplement faux d’affirmer que le gouvernement fédéral est à la source du problème. Le gouvernement fédéral est là pour aider, quoi qu’on en dise.