PÉRIODE DES QUESTIONS — L'environnement et le changement climatique
Les changements climatiques
11 décembre 2023
Monsieur le leader du gouvernement, Stephen Buffalo est membre de la Nation crie de Samson, située au sud d’Edmonton, et président-directeur général du Conseil des ressources indiennes du Canada. Il a récemment commenté l’effet du plafond énergétique du gouvernement Trudeau sur l’implication, l’emploi et l’investissement en capital des Autochtones dans le secteur pétrolier et gazier :
Les Autochtones ont démontré leurs compétences entrepreneuriales et leur capacité à investir dans le développement des communautés et la création de richesses à long terme, tout en gardant à l’esprit les générations actuelles et futures. Le gouvernement semble prêt à mettre fin aux possibilités et à la prospérité que nous avons rigoureusement gagnés, sans la courtoisie d’une bonne discussion [...]
Monsieur le leader, que répondez-vous aux propos de M. Buffalo — pas les miens, mais les siens?
Je vous remercie de votre question. Le plan du gouvernement visant à impliquer les Canadiens, les intervenants, les détenteurs de droits autochtones, les provinces et les territoires dans la lutte contre les changements climatiques est permanent. Le gouvernement dispose d’un plan global qui comporte de nombreuses facettes, qu’il s’agisse du plafond d’émissions récemment proposé, de la tarification de la pollution ou des remboursements et des incitatifs offerts aux Canadiens pour les aider à faire la transition.
Comme je l’ai dit, il est normal dans une démocratie qu’il y ait des divergences d’opinions quant à la meilleure approche pour lutter contre cette crise existentielle. Il s’agit d’une crise qui affecte notre bien-être, notre prospérité et celle des générations suivantes.
Il n’en reste pas moins que le gouvernement a un plan cohérent, et c’est le seul plan dont on dispose, du moins dans cette Chambre. L’opposition n’a pas de plan et elle n’a même pas jugé bon de présenter ne serait-ce que le début d’un plan.
Le premier ministre a dit à maintes reprises qu’aucune relation n’est plus importante pour le gouvernement actuel que celle qu’il entretient avec les peuples autochtones. Cependant, monsieur le leader, j’ai cru comprendre que M. Buffalo et d’autres leaders ont demandé plusieurs fois de rencontrer la ministre Freeland pour discuter de la taxe sur le carbone, mais elle refuse de les rencontrer. Pourriez-vous vous renseigner et nous dire si c’est vrai et, dans l’affirmative, pourquoi la ministre Freeland a refusé cette rencontre?
Il y a un dialogue constant à tous les niveaux entre les titulaires de droits et le gouvernement du Canada, et je suis ravi que vous accordiez tant d’importance aux enjeux autochtones. J’en déduis que vous êtes indépendante du parti à la Chambre des communes qui a voté contre un si grand nombre de mesures visant à avantager les communautés autochtones. J’aimerais que le Sénat soit un peu plus une Chambre de second examen objectif et qu’il soit moins enclin à tenir un double discours.