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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La décriminalisation de la drogue

7 février 2024


L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition)

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui — en tant que sénatrice inquiète de la Colombie-Britannique — à l’occasion du premier anniversaire de la décriminalisation de drogues dangereuses par le gouvernement libéral—néo-démocrate. À cause de cette expérience irresponsable, la Colombie-Britannique a enregistré un nombre record de décès par surdose, soit 2 511 décès ou près de 7 par jour. Les drogues sont maintenant la principale cause de décès en Colombie-Britannique : elles entraînent plus de morts que la criminalité, les accidents et les maladies réunis.

Malgré une augmentation de 300 % du nombre de décès par surdose dans la province, le gouvernement néo-démocrate provincial a octroyé un contrat au Centre de la Colombie-Britannique sur la consommation de substance pour permettre aux cliniciens de prescrire du fentanyl à des mineurs sous prétexte d’assurer un « approvisionnement sûr ». C’est très troublant, mais ce n’est pas tout : aucun consentement éclairé de la part des parents n’est nécessaire pour remettre ces drogues aux enfants.

Alors que certaines provinces fixent un âge minimum pour autoriser les jeunes à prendre de telles décisions — on parle généralement de 14 à 16 ans —, la Colombie-Britannique n’a aucun âge minimum et s’appuie plutôt sur la notion floue de capacité.

Le fentanyl est 100 fois plus puissant que la morphine et l’héroïne. Une dose de seulement 3 milligrammes peut être fatale. Pourtant, sa distribution aux mineurs a été approuvée, et ce, avec très peu de mesures de sauvegarde.

Le sénateur Plett [ - ]

Quelle honte!

Selon les conclusions de l’Université de la Colombie‑Britannique et du bureau du coroner de la Colombie‑Britannique, les surdoses de drogues constituent maintenant la principale cause de décès chez les jeunes Britanno-Colombiens âgés de 10 à 18 ans.

Dans un rapport publié le 19 juin, le service du coroner de la Colombie-Britannique a indiqué que le nombre de décès par surdose chez les jeunes a considérablement augmenté depuis 2016, et que l’ajout de l’opioïde qu’est le fentanyl dans l’offre de drogues non réglementées en a été le principal moteur.

En tant que mère et ancienne éducatrice de jeunes esprits, je suis profondément préoccupée par la voie sur laquelle le Canada s’engage. Je crains pour la sécurité des enfants, des jeunes et des communautés du Canada, car le gouvernement facilite activement la consommation de drogues dangereuses pour les Canadiens vulnérables, y compris les jeunes.

Les conservateurs n’abandonneront pas les toxicomanes canadiens. Il est possible de se rétablir d’une dépendance.

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