PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Anciens Combattants
Le service spécial
15 février 2024
Je pose la question suivante au nom de ma collègue la sénatrice Elizabeth Marshall, de Terre-Neuve-et-Labrador.
Après l’invasion du Koweït par l’Irak en 1991, les Forces armées canadiennes ont rejoint la plus grande coalition d’États depuis la Deuxième Guerre mondiale, en entrant dans une zone de combat actif aux côtés de leurs partenaires. Les membres des Forces armées canadiennes ont joué un rôle important dans ce conflit, en particulier dans les opérations aériennes et navales, ce qui a témoigné du dévouement et de l’excellence de ces troupes canadiennes.
Malgré ces faits, Anciens Combattants Canada a privé ces anciens combattants du respect et des indemnisations qu’ils méritent. Même s’ils ont servi dans une zone de combat actif, le ministère les qualifie de « vétérans du service spécial » au lieu de « vétérans de la guerre » — ils ont donc droit à moins d’avantages et à un statut moindre pour la commémoration que les autres vétérans.
Madame la ministre, pourquoi le gouvernement refuse-t-il de changer le statut du service des anciens combattants de la guerre du Golfe, pour le faire passer de « service spécial » à « service en temps de guerre »?
Merci beaucoup de la question.
Je tiens à être claire : la désignation « service spécial » ne minimise en aucun cas les contributions ou la bravoure de ceux qui ont servi dans ces missions.
Cependant, depuis que je suis ministre, beaucoup de gens nous ont demandé de nous pencher sur cette question en particulier. Le Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes a présenté une motion visant à mener une étude sur le sujet. On m’a informée que le sujet suscite beaucoup d’intérêt, et je pense que la situation mérite d’être étudiée.
Je ne minimise en rien leur service et leur devoir, mais, comme vous le dites, cela mérite d’être étudié.
Aussi :
Nos partenaires de coalition ont reconnu que les anciens combattants de la guerre du Golfe ont servi en temps de guerre. Le gouvernement canadien a refusé d’emboîter le pas. Pourquoi ne faisons-nous pas ce que d’autres pays ont déjà fait pour ceux qui ont servi pendant la guerre du Golfe?
Encore une fois, c’est la raison pour laquelle nous avons demandé au Comité des anciens combattants de la Chambre des communes de faire un examen plus approfondi de cette question.
Il ne faut pas oublier non plus que cet examen ne s’applique pas seulement à ce conflit. Nous devons examiner tous les conflits afin de ne pas nous retrouver à nouveau dans cette situation à l’avenir. J’ai hâte de voir le travail du Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes et les recommandations qu’il présentera.