PÉRIODE DES QUESTIONS — La défense nationale
L'appui aux anciens combattants et aux membres des Forces armées canadiennes
18 avril 2024
La Légion royale canadienne figure parmi les nombreux groupes partout au Canada qui sont déçus par le budget que le gouvernement Trudeau a présenté mardi. Elle se dit :
« [...] alarmée par l’absence de mesures et de plans de mise en œuvre prêts à immédiatement s’attaquer aux problèmes persistants qui touchent les membres en service actif et à la retraite des Forces armées canadiennes [...] »
Par exemple, l’engagement du gouvernement à réaffecter les terres de la Couronne à la construction de logements militaires n’a pas d’échéancier précis pour améliorer la situation immédiatement. De plus, la promesse de construire 1 400 unités de logement militaire est échelonnée sur plus de 20 ans. Cette échéance est beaucoup trop longue et elle ne contribuera pas à régler les problèmes de fidélisation des membres des Forces armées canadiennes.
Monsieur le leader, quelle est votre réponse à la Légion?
D’abord, je tiens à exprimer mon respect et le respect du gouvernement à l’égard des personnes qui servent ou qui ont servi, et à l’égard des membres de la Légion. J’ai réussi à payer mes études en droit en jouant dans des groupes de musique anonymes dans plusieurs filiales de la Légion de votre ville.
Pour répondre à votre question, le gouvernement en fait plus maintenant — et ce budget le reflète bien — pour réinvestir dans nos forces armées que les gouvernements précédents, à tout le moins de mémoire récente. Nul doute qu’il faut en faire plus encore, et les personnes qui servent ou qui ont servi honorablement dans la Défense nationale et au nom du Canada méritent d’être logées, nourries et traitées avec la plus grande dignité et un immense respect. Les investissements du gouvernement prévus dans ce budget nous permettront d’avancer sur la bonne voie, mais il reste évidemment encore du travail à faire.
La Légion a également indiqué qu’au vu des récents rapports sur les membres des Forces armées canadiennes sans abri ou logés de façon précaire, notre pays a besoin d’une stratégie le plus tôt possible. Quand des hommes et des femmes courageux se portent volontaires pour servir leur pays, le gouvernement doit s’assurer qu’ils ne se retrouvent pas sans abri.
Monsieur le leader, je ne pense pas que ce soit trop demander, mais est-ce trop demander au gouvernement Trudeau?
Non, bien sûr que ce n’est pas trop demander. Chaque citoyen et chaque groupe a le droit, dans une société démocratique, de faire des demandes; cependant, si le gouvernement doit continuer à administrer prudemment nos finances publiques et notre économie, il doit prendre des décisions difficiles, et il ne peut pas nécessairement accepter toutes les demandes de tous les groupes dans leur intégralité.