PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord
La crise des opioïdes
26 novembre 2024
Bonjour, monsieur le ministre. Le 19 septembre dernier, le conseil tribal représentant 14 Premières Nations de l’île de Vancouver a déclaré l’état d’urgence en raison de la crise actuelle des opioïdes. Le conseil tribal a souligné que les membres des Premières Nations représentent moins de 4 % de la population de la Colombie-Britannique, mais près de 20 % des décès causés par des drogues toxiques dans la province. Le conseil tribal a ajouté ceci :
Des traumatismes générationnels et les répercussions du système des pensionnats continuent de faire éclater les communautés des Premières Nations. Les besoins sont grands et les obstacles nombreux. Les cris des mères qui ont perdu leurs enfants résonnent toujours dans ces communautés.
Monsieur le ministre, depuis le 19 septembre, quelles mesures précises votre gouvernement a-t-il prises pour offrir à ces communautés de la Colombie-Britannique des services utiles et adaptés à leur culture?
Je vous remercie, sénatrice. Permettez-moi tout d’abord de dire que certaines des discussions les plus difficiles que j’ai lorsque je parcours le pays, en particulier en Colombie-Britannique, portent sur la crise des opioïdes et la crise des drogues qui frappent les collectivités, et de manière disproportionnée les communautés autochtones des régions rurales. Cela brise tout simplement le cœur. Je sais que ces crises ont des répercussions sur la population partout au pays en ce moment même.
En ce qui concerne la réaction du gouvernement fédéral — et je tiens à souligner que cela ne relève pas de mon portefeuille —, les communautés ont accès à des fonds précis dans le cadre d’une approche pangouvernementale. Je crois qu’il s’agit de 150 millions de dollars, par l’entremise du ministère de la Santé mentale et des Dépendances.
La fin de semaine dernière, j’étais à Kuujjuaq et j’ai visité un pavillon de ressourcement où il peut y avoir jusqu’à 32 lits pour un programme complet qui vise à aider les gens aux prises avec des dépendances. Partout au Canada, nous savons que le nombre de places est limité, mais je remarque des progrès en ce qui concerne la disponibilité des ressources. Il ne fait aucun doute que nous devons poursuivre le travail.
Oui, monsieur le ministre. Vous faites partie d’un gouvernement qui a inondé les communautés de la Colombie-Britannique d’opioïdes dangereux. Cette politique désastreuse n’a rien fait pour réduire le nombre de décès par surdose, et les nombres élevés sont vraiment alarmants.
Pourquoi pensez-vous que votre prétendu approvisionnement sûr en drogues dures aide les communautés des Premières Nations de ma province? Il ne les aide certainement pas.
Madame la sénatrice, j’ai beaucoup de respect pour vous et je sais que nous avons collaboré sur un certain nombre de questions, mais je ne suis pas d’accord avec la position selon laquelle nous avons inondé la province de drogues. Je pense que c’est absolument faux.
Nous adoptons différentes approches en fonction des demandes de chaque province ou territoire. En ce qui concerne la Colombie-Britannique, il s’agit d’une réponse à ce que la province avait demandé au gouvernement fédéral.
Nous sommes ici en tant que partenaires des provinces parce que ce n’est pas nous qui fournissons les services ou qui faisons le travail de première ligne, alors je tiens à rétablir les faits, sénatrice.