PÉRIODE DES QUESTIONS — La défense nationale
La Garde côtière canadienne
12 juin 2025
Le gouvernement affirme qu’il respectera dès cette année l’engagement qu’il a pris envers l’OTAN à affecter 2 % de son PIB à la défense, notamment en intégrant la Garde côtière canadienne à nos capacités de défense nationale. Le projet de loi C-2 vise à élargir le mandat de la Garde côtière canadienne pour y inclure la sécurité — plus précisément, les patrouilles et le renseignement — ainsi qu’à permettre le transfert de ses responsabilités à un autre ministre, possiblement le ministre de la Défense nationale.
Est-on en train de militariser la Garde côtière canadienne, monsieur le leader? Sera-t-elle maintenant armée? Jouera-t-elle un rôle de force de l’ordre comme la garde côtière des États-Unis? Relèvera-t-elle du ministère de la Défense nationale?
Je vous remercie pour ces questions. Comme il l’a dit clairement, le gouvernement effectue des investissements historiques pour renforcer immédiatement notre capacité à protéger notre souveraineté et faire du Canada un partenaire solide auprès de nos alliés.
Une partie de ce travail comprend élargir la portée de la Garde côtière canadienne, étendre son mandat en matière de sécurité, renforcer ses capacités, et l’intégrer aux capacités de défense de l’OTAN afin de mieux protéger notre souveraineté et d’accroître la surveillance maritime.
Le gouvernement est déterminé à renforcer les capacités militaires existantes et à en créer de nouvelles pour aider le Canada à devenir de plus en plus autonome. Les détails à savoir comment on s’y prendra pour y arriver seront déterminés au fil du temps, en consultant, comme il se doit, la Garde côtière et les autres intervenants. Des précisions suivront prochainement.
Il y a lieu de se demander si cela sera prévu dans le budget. L’OTAN autorise l’inclusion de forces comme les gardes côtières, mais uniquement si elles sont entraînées tactiquement, équipées comme des forces militaires, capables d’opérer sous commandement militaire et d’être déployées à l’étranger pour soutenir des opérations militaires. Disons que la satisfaction de ces critères exige un important investissement.
Le gouvernement a-t-il évalué le coût réel d’une telle transformation? Quelle part des 9 millions de dollars annoncés sera spécifiquement attribuée à la Garde côtière canadienne?
Je ne suis pas en mesure de répondre à ces questions pour le moment. Les prochaines réunions avec les alliés de l’OTAN — sans parler du G7 — seront des occasions cruciales pour le Canada de collaborer avec ses partenaires et ses alliés au sein de ces alliances afin de coordonner leurs efforts et d’avoir une meilleure idée des attentes qu’auront nos partenaires à l’avenir. Comme je l’ai dit, le gouvernement mettra en œuvre ses engagements rapidement et de manière responsable.