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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Mois de sensibilisation à la surdi-cécité

18 juin 2025


L’honorable Flordeliz (Gigi) Osler [ - ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour commémorer le 10e anniversaire du Mois de sensibilisation à la surdi-cécité au Canada.

Plus tôt dans la journée, j’ai eu le privilège d’assister à une réception au cours de laquelle des organismes et des défenseurs incroyables se sont exprimés, notamment le Centre canadien Helen Keller, le Comité national du Mois de sensibilisation à la surdi-cécité et la Canadian Foundation for Physically Disabled Persons.

Je tiens à remercier la sénatrice Martin, qui organise la réception annuelle et dont le leadership a permis la reconnaissance nationale du Mois de sensibilisation à la surdi-cécité grâce à l’adoption unanime de la motion du Sénat en 2015. Je tiens également à rendre hommage à ceux qui ont contribué à préparer le terrain : l’honorable Vim Kochhar, qui a défendu toute sa vie les personnes handicapées, ainsi que les anciens sénateurs Jim Munson, Joan Fraser et Asha Seth.

Helen Keller est probablement la personne la plus connue atteinte de surdi-cécité, une maladie qui toucherait environ 160 millions de personnes dans le monde.

Les mois de sensibilisation ont une fonction importante. Ils nous poussent à passer de la reconnaissance à l’action. Ils peuvent nous rappeler que les obstacles les plus importants auxquels les personnes sont confrontées ne sont pas leurs handicaps, mais les systèmes et structures inaccessibles qui les entourent et qui n’ont pas encore été adaptés. En tant que médecin, j’ai travaillé avec des patients et des familles pour les aider à relever des défis complexes et souvent invisibles, c’est-à-dire les lacunes dans les soins, dans les politiques et dans la compréhension.

Le handicap est trop souvent aggravé par l’inaccessibilité quand la communication ne se fait pas, quand les services ne sont pas conçus de manière inclusive et quand les inégalités en matière de santé ne sont pas prises en compte. Pour les personnes sourdes et aveugles, ces obstacles peuvent être multipliés. Le soutien d’intervenants hautement qualifiés qui facilitent la communication et l’accès au milieu est vital pour beaucoup d’entre elles.

Le Canada est un chef de file mondial dans ce domaine. Nous sommes le seul pays au monde à offrir des programmes d’études postsecondaires pour former des intervenants, mais nous n’en avons toujours pas assez.

La communauté des personnes sourdes et aveugles n’est pas monolithique, et il existe un large éventail d’expériences, de capacités et de préférences en matière de communication. Certaines personnes communiquent à l’aide du langage des signes tactiles, tandis que d’autres utilisent l’alphabet manuel à deux mains, l’alphabet tracé sur la main ou des technologies d’assistance. C’est pourquoi il est essentiel de mettre en place des programmes de soutien inclusifs et diversifiés et pourquoi il est crucial d’écouter et de défendre les personnes qui vivent cette réalité.

Chers collègues, alors que nous célébrons le Mois de la sensibilisation à la surdi-cécité en juin, profitons-en pour réclamer une meilleure accessibilité, notamment aux services d’intervenants, pour soutenir les organismes qui travaillent en première ligne et pour veiller à ce que nos politiques, nos programmes et nos espaces publics reflètent les besoins et les voix des personnes sourdes et aveugles dans toute leur diversité.

Merci, meegwetch.

L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition)

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour souligner que le mois de juin est le Mois de sensibilisation à la surdi-cécité, une période propice à la réflexion sur les expériences, les réalisations et les défis actuels des personnes atteintes de surdi-cécité au Canada. Malgré les obstacles considérables auxquels elles se heurtent en matière de communication et d’accessibilité, les personnes atteintes de surdi-cécité continuent de nous inspirer par leur force, leur capacité d’adaptation et leur détermination.

Je tiens également à rendre hommage à notre ancien collègue l’honorable Vim Kochhar, un pionnier de la défense des droits des personnes handicapées dont l’excellent leadership a contribué à ouvrir la voie à une plus grande sensibilisation et à une meilleure inclusion des personnes atteintes de surdi-cécité. Avant de prendre sa retraite, il m’a demandé d’adopter cette communauté et, inspiré par son exemple, le Sénat a adopté à l’unanimité en 2016 une motion désignant le mois de juin comme le Mois de la sensibilisation à la surdi-cécité.

Cette désignation revêt une signification particulière, car juin est également le mois où est née Helen Keller, l’une des figures les plus influentes et inspirantes de l’histoire de la communauté des personnes atteintes de surdi-cécité. Bien que sourde et aveugle depuis son enfance, Helen Keller nous a laissé en tant qu’écrivaine, conférencière et militante un héritage qui nous rappelle à tous ce qu’il est possible d’accomplir lorsque les obstacles sont supprimés et que les personnes disposent des outils et du soutien appropriés.

Nous avons coorganisé l’événement d’aujourd’hui, et ce fut merveilleux de voir les défenseurs, les interprètes, les intervenants, les aidants naturels et les membres de la famille qui soutiennent les personnes atteintes de surdi-cécité se rassembler. De tels rassemblements témoignent des progrès que nous avons accomplis et nous rappellent le travail qui reste à faire.

Partout au pays, d’innombrables organismes, comme le Centre canadien Helen Keller, continuent de mener la lutte en faveur de l’inclusion, de l’accessibilité et du soutien. Leur dévouement garantit que les personnes sourdes et aveugles sont non seulement entendues, mais aussi pleinement prises en compte et respectées dans toutes les sphères de la société. Grâce à leurs efforts et à la World Federation of the Deafblind, le 16 juin, il y a 2 jours à peine, les Nations unies ont officiellement reconnu le 27 juin comme la Journée internationale des personnes sourdaveugles.

Comme je l’ai dit, les familles et les intervenants nous rappellent que l’inclusion est un droit fondamental et le fondement d’une société juste. Honorables sénateurs, le Mois de sensibilisation à la surdi-cécité vise non seulement à sensibiliser les gens, mais aussi à opérer un véritable changement. Continuons à bâtir un pays où chaque personne, quelles que soient ses capacités, peut vivre dans la dignité en jouissant de son indépendance et en pouvant profiter de toutes les possibilités. Que les paroles d’Helen Keller continuent de résonner et de nous encourager : « Seuls nous pouvons faire si peu, ensemble nous pouvons faire tellement plus. »

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