PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Emploi et du Développement social
Le soutien aux aînés
7 octobre 2025
Je vous souhaite la bienvenue, Madame la secrétaire d’État McLean. Les Canadiens traversent une crise sans précédent en matière d’abordabilité. Ce sont les personnes qui vivent avec un revenu fixe, comme les aînés, qui sont parmi les plus durement touchées. Un récent rapport sur le vieillissement et l’abordabilité indique que plus de la moitié des Canadiens près de l’âge de la retraite réduisent leurs dépenses essentielles afin de préserver leurs économies, et que plus d’un tiers des aînés envisagent désormais de travailler à temps partiel dans le seul but de compenser la hausse du coût de la vie.
Madame la secrétaire, pourquoi votre gouvernement continue-t-il de pénaliser les retraités qui ont travaillé dur toute leur vie pour économiser et de leur nuire avec des dépenses inconsidérées qui alimentent l’inflation et sapent la dignité des gens en les plongeant dans les difficultés financières?
Merci, madame la sénatrice. Les aînés qui ont bâti le Canada ne devraient jamais avoir à choisir entre se nourrir ou chauffer leur maison. C’est pourquoi le gouvernement a pris des mesures pour veiller à ce qu’ils vivent dans la dignité. Nous prenons des mesures pour réduire les tracasseries administratives, construire des habitations plus rapidement et consacrer plus d’argent aux aînés. Ce sont des mesures concrètes de la part du gouvernement sur lesquelles les aînés peuvent compter. Quand vient le temps de planifier les dépenses, nous le faisons judicieusement et nous veillons à ce que les services dont dépendent les aînés, par exemple les soins dentaires, soient financés. À l’heure actuelle, plus de 2 millions d’aînés se sont inscrits au régime de soins dentaires pour bénéficier de ces services.
Nous bâtissons une économie pour tous en ayant à cœur le bien‑être des aînés.
Il n’en reste pas moins que la crise de l’abordabilité frappe les aînés plus durement que beaucoup d’autres gens. On le constate clairement. Madame la secrétaire, comme un retraité sur trois subvient aux besoins de ses enfants ou de ses petits-enfants au détriment de sa propre pension et de sa qualité de vie, l’échec de votre gouvernement est patent. Les aînés ont besoin d’une aide substantielle dès maintenant.
Quel est le plan global du gouvernement en matière d’abordabilité pour permettre aux aînés de supporter l’augmentation du coût de la vie, du logement et des services de santé?
Les aînés savent qu’ils peuvent compter sur le gouvernement pour bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde. Ils savent que nous finançons des mesures importantes qui contribuent à réduire les coûts pour leurs enfants, comme le Programme national d’alimentation scolaire, qui permet aux enfants d’aller à l’école le ventre plein.
C’est le genre de programmes contre lesquels les conservateurs ont voté à maintes reprises. Les conservateurs ont également pour habitude de repousser l’âge de la retraite, de réduire les prestations et d’abandonner les aînés à leur sort. Les aînés savent qu’ils peuvent compter sur le gouvernement, comme ils l’ont fait lorsqu’ils nous ont fait confiance pour maintenir l’âge de la retraite à 65 ans.
Alors que les conservateurs votent contre le soutien aux aînés, nous, nous donnons aux Canadiens âgés les moyens dont ils ont besoin, nous protégeons leur dignité et nous assurons leur tranquillité d’esprit.
Madame la ministre, d’année en année, les aînés à revenu fixe sont de plus en plus pris à la gorge en raison de la hausse incessante des coûts du logement, du chauffage et des autres nécessités de base, en particulier dans la région de l’Atlantique. La Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti ne se sont pas adaptés à l’évolution de la réalité dans les régions. Les aînés à revenu fixe s’appauvrissent d’une année à l’autre. Quelle aide récurrente comptez-vous offrir, le cas échéant, aux aînés de la région de l’Atlantique au cours du présent exercice financier?
Je vous remercie pour la question. En tant que députée représentant une région côtière, sur l’île de Vancouver, et comptant de nombreux aînés, je comprends la nature et la raison d’être de la question.
Le gouvernement continue de bâtir un régime de pension public plus fort et plus équitable, ce qui comprend la Sécurité de la vieillesse. Voilà pourquoi nous avons augmenté le Supplément de revenu garanti pour les aînés vivant seuls et nous avons haussé le revenu exonéré, que les aînés à faible revenu qui travaillent peuvent gagner sans être pénalisés. En juillet 2022, la pension de la Sécurité de la vieillesse a été bonifiée de 10 % de façon permanente pour les aînés âgés de 75 ans et plus, ce qui procure plus de 800 $ supplémentaires aux aînés qui touchent la prestation intégrale la première année.
Combinée au Supplément de revenu garanti, la Sécurité de la vieillesse contribue largement à offrir une retraite dans la dignité aux aînés du Canada. Merci.
Madame la ministre, il ne s’agit pas seulement d’un problème régional. Il s’agit d’un problème national. Partout au Canada, les aînés qui ont un revenu fixe voient le coût de leur loyer, des services publics et de leurs paniers d’épicerie augmenter, tandis que la Sécurité de la vieillesse n’a pas suivi le rythme. Depuis 2020, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 27 % partout au Canada, et, selon les données de juillet, les loyers avaient encore augmenté de plus de 5,1 % par rapport à l’an dernier. Que ce soit à Saint-Louis-de-Kent au Nouveau-Brunswick, à Calgary ou à Vancouver, les aînés n’ont pas besoin d’un chèque ponctuel ou d’un programme d’aide temporaire, ils ont besoin de solutions durables qui suivent le rythme réel du coût de la vie. Madame la ministre, quand allez-vous prendre des mesures pour améliorer la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti afin qu’ils suivent le rythme de l’augmentation des coûts du logement et de l’alimentation, plutôt que de verser encore un chèque ponctuel?
Je suis heureuse d’avoir l’occasion de vous préciser que la prestation de la Sécurité de la vieillesse est indexée tous les trimestres. Cela signifie qu’il s’agit d’une prestation qui protège le revenu des aînés contre l’inflation. Ce système est conçu de façon à protéger les aînés contre la réduction de leurs prestations, même en période de ralentissement économique. Au cours de la dernière année, les prestations de la Sécurité de la vieillesse ont augmenté de 2,3 %, protégeant ainsi les aînés contre l’impact de la hausse du coût de la vie.
Ainsi, quand l’inflation augmente, les prestations augmentent automatiquement pour protéger le pouvoir d’achat des aînés. Les Canadiens peuvent s’attendre à ce que le gouvernement se concentre sur la sécurité du revenu et la protection du niveau de vie des aînés, et ils peuvent lui faire confiance à cet égard.