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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le décès de la grande cheffe Cathy Merrick

26 septembre 2024


Honorables sénateurs, je tiens à remercier le caucus conservateur de m’avoir accordé du temps pour prendre la parole aujourd’hui au nom de l’Assemblée des chefs du Manitoba et en mon nom personnel.

C’est le cœur lourd que je prends la parole aujourd’hui afin de rendre hommage à la vie et au legs de la grande cheffe Cathy Merrick, de l’Assemblée des chefs du Manitoba, qui est décédée subitement le 6 septembre dernier.

Tout d’abord, je tiens à remercier son mari, ses enfants, ses petits-enfants, sa famille, ses amis et les membres de la nation crie des Pimicikamaks d’avoir permis à l’Assemblée des chefs du Manitoba, au Manitoba et au Canada de bénéficier de la présence de la grande cheffe Merrick.

La grande cheffe Cathy Merrick était plus qu’une leader. Elle incarnait la force, la sagesse et la compassion. Son dévouement envers l’Assemblée des chefs du Manitoba n’était pas seulement un rôle qu’elle assumait, mais une vocation qu’elle embrassait avec un engagement inébranlable. Ce qui distinguait son leadership, c’était sa profonde connaissance des difficultés auxquelles les Premières Nations doivent faire face et sa quête incessante de justice et d’équité.

Tout au long de son mandat, la grande cheffe Merrick a travaillé sans relâche pour faire entendre la voix des Premières Nations, pour réclamer des changements essentiels et pour favoriser la croissance et l’unité au sein de nos nations. Ses efforts dans le dossier des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées ont contribué de façon cruciale à amener les gouvernements à accepter de mener des fouilles aux sites d’enfouissement pour retrouver des êtres chers.

Elle a souvent rencontré des représentants de gouvernements et d’entreprises et fait des exposés devant les comités sénatoriaux pour fournir des renseignements sur les droits issus de traités et les droits inhérents des peuples représentés par l’Assemblée des chefs du Manitoba.

Elle comprenait le pouvoir de la communauté et la nécessité de s’en servir pour apporter des changements significatifs dans la relation fondée sur les traités entre les Premières Nations et le Canada. Elle rappelait souvent aux ministres que notre peuple était là en premier, avant que les colons ne posent le pied sur les terres des Premières Nations. Elle disait : « Ne l’oubliez pas ».

En pensant à son héritage, souvenons-nous de sa résilience face à l’adversité, de son travail inlassable au nom des Premières Nations et de sa volonté inébranlable de bâtir un avenir meilleur. Ses contributions ont ouvert la voie à de nombreuses personnes, dont moi-même, et son esprit continuera de nous inspirer à l’avenir.

Aujourd’hui, nous disons : « Nous nous reverrons, grande cheffe Merrick ». Nous savons que votre héritage se perpétuera grâce aux vies que vous avez touchées et aux progrès dont vous vous êtes fait la championne. Puissiez-vous reposer en paix.

Ekosani.

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