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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Les réfugiés yézidis

8 février 2021


En tant que sénatrice du Manitoba, je reconnais que je vis sur les territoires du Traité no 1, les territoires traditionnels des peuples anishnabeg, des Cris, des Oji-Cris, des Dakotas et des Dénés, et de la patrie de la nation métisse.

Chers collègues, j’aimerais aujourd’hui aborder un sujet qui nous tient tous à cœur : la famille. Pour beaucoup d’entre nous et pour des Canadiens de partout au pays, la famille est ce qui compte le plus dans la vie. Elle ponctue nos journées. Elle est comme un rayon de soleil le matin et elle est au cœur de nos souvenirs.

C’est pour cette raison que je suis honoré de collaborer avec des leaders de la société civile, y compris ceux qui dirigent le projet Ezra à Winnipeg, pour défendre huit familles de réfugiés yézidis qui se sont installées au Canada — notamment au Manitoba —, et qui luttent depuis des mois pour que leurs membres qui sont restés dans des camps de réfugiés puissent venir les rejoindre au Canada.

Ces familles yézidies ont été tragiquement disloquées au mois d’août 2014, lorsque le groupe armé État islamique a assassiné des milliers d’hommes yézidis, enlevé des milliers de femmes et de filles pour les réduire à l’esclavage sexuel et forcé des garçons à devenir des enfants soldats. Les Nations unies ont même qualifié de génocide le traitement qui a été infligé aux yézidis.

En 2017, le Canada a répondu à l’appel et s’est engagé à accueillir 1 200 réfugiés yézidis. Néanmoins, nous risquons d’échouer, chers collègues, car des membres de plusieurs familles yézidies rescapées ne sont pas autorisés à venir s’installer au Canada. Ces nouveaux arrivants que nous avons accueillis au pays ne peuvent pas s’épanouir en tant que nouveaux citoyens canadiens, parce que leur famille demeure brisée et qu’ils vivent énormément d’anxiété en pensant à ceux dont ils sont séparés.

Les réfugiés yézidis au Canada s’adaptent à notre pays. Ils survivent. Ils prospèrent dans certains cas. Ils apportent leur contribution. Maintenant, ils sont constamment préoccupés par la possibilité que leurs proches contractent la COVID-19 dans des camps de réfugiés exigus, dont beaucoup ne disposent pas des mesures d’hygiène et du soutien médical nécessaires.

Chers collègues, Ayad, qui est âgé de 12 ans, a été arraché à sa famille lorsqu’il a été kidnappé par le groupe État islamique à l’âge de 6 ans et détenu jusqu’à l’âge de 11 ans. Il doit venir au Canada pour être avec sa famille. Les époux de Hadiya et Kahla ont besoin de les revoir afin de bâtir leur vie ensemble au Canada. Les frères jumeaux Nijman et Naji doivent retrouver leur sœur et leur frère aînés au Canada.

Je vous demande de vous joindre à moi pour faire une priorité de la réunification de ces familles et des autres familles de réfugiés qui ont été acceptées au Canada. Faites-les venir ici pour qu’ils puissent être en sécurité et en santé et mener une vie productive.

Le Canada est un membre fondateur des Nations unies...

Son Honneur la Présidente intérimaire [ - ]

Votre temps de parole est écoulé, sénatrice McPhedran.

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