DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Commission de la condition de la femme
17 mars 2021
Honorables sénateurs, nous sommes le 17 mars. Depuis des années, je suis à cette date à New York pour me promener dans les rues et pour participer à la conférence annuelle de la Commission de la condition de la femme de l’Assemblée générale des Nations unies, la plus importante conférence sur le droit des femmes au monde. Hélas, les temps ont changé et nous n’y sommes pas cette année. J’avais l’habitude de m’y rendre avec des étudiants, car il y avait beaucoup d’événements et d’occasions d’apprentissage pour eux, surtout parce que, en plus de la session spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies consacrée aux droits des femmes, il y avait en face de l’ONU et un peu partout en ville des événements parallèles organisés par la société civile.
Toutefois, même si quelque 8 000 personnes, surtout des femmes, se déplaçaient à New York pour cet événement, cette année, 25 000 personnes se sont inscrites pour participer à la conférence organisée sur la nouvelle plateforme en ligne.
Hier, j’ai eu l’honneur et l’immense plaisir de participer à un groupe de discussion organisé conjointement par l’Association canadienne des parlementaires féministes et par l’hôte de la conférence à laquelle 25 000 personnes s’étaient inscrites. Un des thèmes était « Pourquoi la violence contre les femmes parlementaires nous concerne tous ». Étaient présentes des parlementaires de divers pays : du Canada, l’honorable Rosa Galvez, entre autres; du Soudan du Sud, l’honorable Elizabeth (Betty) Achan Ogwaro, connue pour différentes raisons, notamment pour avoir tenu tête à Kony, le tyran qui a envahi son pays; des Philippines, l’honorable Sarah Jane Elago, la plus jeune parlementaire à avoir été élue dans ce pays; de l’Arménie, l’honorable Zaruhi Batoyan, défenseure des droits des personnes handicapées, ancienne ministre et ancienne ministre déléguée. Il y avait également Lopa Banerjee, d’ONU Femmes, qui dirigera la nouvelle conférence du Forum Génération Égalité prévue dans quelques jours à Mexico.
Ensemble, elles ont parlé des enjeux liés à la violence contre les femmes parlementaires.
Très brièvement, deux constats principaux ont été établis. La violence contre les femmes parlementaires prend de nombreuses formes, comme le harcèlement au sein même des Parlements, et elle mine la démocratie. La violence contre les femmes parlementaires décourage les jeunes femmes qui auraient pu vouloir se lancer en politique et nous avons toutes convenu qu’il fallait changer les choses.
Merci beaucoup. Meegwetch.