Aller au contenu

L'honorable Jim Munson

Interpellation--Débat

30 juin 2021


L’honorable Jane Cordy [ - ]

Ayant donné préavis le 9 juin 2021 :

Qu’elle attirera l’attention du Sénat sur la carrière de l’honorable sénateur Jim Munson.

— Honorables sénateurs, je vais parler brièvement. Je veux lancer le débat sur l’interpellation pour permettre aux sénateurs qui, faute de temps, n’ont pas pu rendre hommage au sénateur Munson. J’invite tous les sénateurs qui veulent prendre la parole à le faire. Je suis consciente qu’il est très tard.

L’honorable Marty Klyne [ - ]

Je suis heureux que nous en soyons arrivés à cette interpellation avant que je prenne ma retraite.

Merci, sénateur Harder. Merci d’avoir appuyé la motion, sénateur Munson.

Honorables sénateurs, c’est un honneur de prendre la parole pour rendre hommage à notre ami, mon collègue progressiste et le « roi de la gentillesse », l’honorable Jim Munson.

Le sénateur Munson a été un collègue accueillant, amical et bienveillant au Sénat, toujours prêt à raconter une blague et à rire, mais aussi à se soucier des autres. Il est vrai qu’il nous manquera, mais, au sein du Groupe progressiste, nous sommes persuadés que nous réussirons de temps à autre à le faire sortir de sa retraite, de sa maison à Ottawa, pour nous offrir de sages conseils. Les pintes ne sont pas obligatoires.

Le sénateur Munson laisse un legs impressionnant. Il y a toutefois un fil conducteur : il a été un roc pour la communauté des personnes handicapées et, en fait, pour la défense et la progression de tous les droits de la personne et des principes d’inclusion.

Au cours de la précédente législature, le sénateur Munson a parrainé le projet de loi C-81 visant à créer un pays exempt d’obstacles pour les Canadiens handicapés. Fait à noter, la Chambre des communes a accepté tous les amendements du Sénat — voilà qui démontre bien le leadership de collaboration du sénateur Munson.

En 2012, après quatre ans d’efforts, le sénateur Munson est parvenu à faire adopter un projet de loi d’intérêt public du Sénat établissant la Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme au Canada. Ce projet de loi a permis de sensibiliser la population aux difficultés que doivent affronter les gens touchés par l’autisme, ce qui a soutenu les initiatives pour une meilleure politique publique et une plus grande inclusion.

Le sénateur Munson a également participé à l’élaboration du rapport historique de 2007 du Comité des affaires sociales intitulé Payer maintenant ou payer plus tard : les familles d’autistes en crise, qui recommandait la création d’une stratégie nationale en matière d’autisme. Aujourd’hui, nous le savons, le Canada travaille à la création d’une telle stratégie et nous reconnaissons les efforts déterminés et fructueux déployés par le sénateur Munson depuis de nombreuses années pour l’atteinte de cet objectif.

Pas plus tard que le mois passé, le sénateur Munson a fait adopter la Loi sur la Semaine de la gentillesse — je crois que c’est le seul projet de loi d’intérêt public du Sénat qui a été adopté jusqu’à présent dans l’actuelle législature, du moins, c’était le cas lorsque j’ai rédigé mon discours — et la Chambre des communes a adopté ce projet de loi en deux jours. Il faudra demander au sénateur Munson quel est son secret, et le sujet sur lequel porte ce projet de loi est certainement une piste.

Enfin, je veux mentionner que ce fut un réel bonheur de faire partie du Groupe progressiste du Sénat en compagnie du sénateur Munson. J’ai amplement profité de son expérience, de sa collégialité et de son sens de l’humour. Je sais que je parle au nom de tous les membres du Groupe progressiste du Sénat lorsque je dis que j’essaierai de faire honneur à son apport.

Je souhaite à tous de passer un bel été. Merci, hiy kitatamîhin.

L’honorable Marilou McPhedran

Sénateur Munson, je ne vais pas répéter les faits et les récits si nombreux contés par nos collègues, qui vous tiennent manifestement en haute estime, mais je suis tout à fait d’accord avec ces commentaires positifs.

J’ai une confession à faire. La première fois que je vous ai entendu parler de la Semaine de la gentillesse, je me suis moquée dans ma tête. Je suis une fille qui a grandi dans une région rurale rude du Manitoba. Mes sœurs et moi étions fières d’être des « garçons honoraires », et nos comportements agressifs faisaient partie de notre carapace. Ma défiance naturelle cadrait bien avec la culture de compétition de la politique étudiante, de la faculté de droit et de la profession d’avocate.

Lorsque vous avez pris la parole en l’honneur du rabbin Reuven Bulka, fondateur de Canada Généreux, le désignant comme l’architecte et l’inspirateur de votre projet de loi au Sénat, vous avez cité ses propos devant le comité :

Mes motifs, dans la constitution de la Semaine de la gentillesse à Ottawa, étaient de stopper l’épidémie d’intimidation qui s’était répandue dans nos écoles. Ils obéissaient à une logique simple: inviter les enfants à l’apathie n’est d’aucun secours, et on risque parfois d’obtenir le contraire des résultats recherchés. Mais si on aide les enfants à agir avec bonté les uns avec les autres et à se dire de bonnes choses, on produit le type d’énergie positive qui étouffe l’intimidation.

Sénateur Munson, lorsque vous avez parlé de votre travail sur les droits des enfants au fil des ans, avec la communauté des personnes handicapées, les Jeux olympiques spéciaux du Canada et les familles autistes, je vous ai entendu dire ces mots :

La Semaine de la gentillesse peut contribuer de manière positive à l’inclusion et donner lieu à un meilleur vécu pour de nombreuses personnes et adultes.

Je me suis alors arrêtée. J’ai réfléchi à la courtoisie et à la grâce avec lesquelles vous avez exercé votre rôle de président du Comité sénatorial des droits de la personne à mes débuts au Sénat. J’ai pensé à la façon dont vous vous comportiez au Sénat et à l’extérieur de cette enceinte, dans les rencontres moins formelles. Je me suis rendu compte que j’apprenais, grâce à vous, qu’il est possible d’accroître son efficacité en tant que sénateur en appliquant la gentillesse.

Comme vous l’avez dit, la gentillesse a une incidence sur chacun de nous. Parfois, les répercussions sont indirectes. Parfois, on ne les remarque pas.

Vous avez cité, encore une fois, le rabbin Bulka, décédé récemment. La dernière fois qu’il a comparu devant un comité sénatorial, il a dit : « Il se fait beaucoup de recherche sur la gentillesse et ses conséquences, qui sont essentielles à notre compréhension de leur grande efficacité. »

J’ai encore beaucoup de progrès à faire sur le continuum de la gentillesse, j’en suis consciente. Vous nous manquerez à tous, sénateur Munson, mais nous savons pouvoir vous trouver au Forum de Victoria, où les gens auront sûrement la chance de découvrir, grâce à votre exemple, le pouvoir et les avantages stratégiques de la gentillesse, particulièrement pendant la Semaine de la gentillesse, mais pas seulement à ce moment-là.

Sénateur Munson, de nouveaux projets et de nouveaux endroits excitants vous attendent, vous et votre fantastique partenaire Ginette. Vos collègues du Sénat seront ravis de vous accueillir lors de vos visites.

La sénatrice McCallum m’a expliqué qu’en langue crie, meegwetch signifie « merci », et que chi meegwetch ajoute un autre élément : c’est un message de remerciements qui comporte une connotation de gratitude tournée vers l’avenir. Adieu, sénateur Munson. Chi meegwetch.

Haut de page