DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le conflit entre Israël et le Hamas
11 décembre 2023
Honorables sénateurs, merci à mes collègues conservateurs pour ce temps de parole.
Le jour où nous avons commémoré le massacre à Montréal de jeunes étudiantes québécoises en ingénierie, j’ai reçu une lettre d’Efrat Rayten Marom, cheffe de la délégation de la Knesset israélienne, adressée à un groupe de femmes leaders politiques, dont je suis membre. Dans sa lettre, Mme Marom écrivait :
Le samedi 7 octobre, le Hamas a commis un massacre contre Israël. Au cours de cette série d’attaques, les terroristes du Hamas ont enlevé 240 personnes, dont 138 sont toujours détenues en captivité : 1 nourrisson, 1 jeune enfant, 20 femmes, 117 hommes et 10 personnes âgées...
Les témoignages de plus en plus nombreux de ceux qui ont été relâchés par le Hamas brossent un tableau terrifiant de la situation et montrent clairement que les otages sont détenus dans des conditions difficiles.
Des témoins ayant survécu au massacre du 7 octobre et des premiers intervenants sur les lieux ont décrit les crimes atroces perpétrés par les terroristes du Hamas contre les femmes, notamment des viols sauvages, des agressions sexuelles brutales et des mutilations génitales.
Ces témoignages soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à la situation des femmes qui sont toujours retenues en captivité par les mêmes terroristes.
La députée Marom, de la Knesset, poursuit en écrivant :
Toute femme qui se tait, toute organisation internationale ou tout groupe qui s’occupe des droits de la personne et qui ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération immédiate des otages commet une négligence criminelle.
Enfin, le groupe ONU Femmes, qui s’était exprimé sur le sort bien réel des femmes et des filles palestiniennes, a déclaré :
Nous croyons qu’une enquête en bonne et due forme est essentielle afin que les auteurs de ces crimes, peu importe leur allégeance, répondent de leurs actes et que justice soit rendue.
Pour la première fois au cours de son mandat, M. Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a invoqué l’article 99 de la Charte des Nations Unies, parce que la guerre dans la bande de Gaza met en péril la paix et la sécurité internationales.
J’aurais voulu être à la maison jeudi soir pour le service en mémoire de Vivian Silver, originaire de Winnipeg. Elle a travaillé inlassablement pour défendre les droits des femmes, et, en tant que fondatrice de l’organisme Women Wage Peace, elle a consacré sa vie à mettre fin au conflit israélo-palestinien et à promouvoir la participation des femmes au processus de paix. Vivian a aussi occupé les fonctions de codirectrice générale du Negev Institute for Strategies of Peace and Development, une organisation arabe et juive, en plus d’être bénévole pour Road to Recovery, un organisme qui assure le transport de Palestiniens vers des hôpitaux israéliens.
Voici une déclaration de son fils, Yonatan :
« J’espère que la mort de ma mère fera partie d’un nouveau mouvement, d’un changement de paradigme. »
Chers collègues, l’organisation Human Rights Watch rapporte que, depuis le 7 octobre, 1 enfant est tué toutes les 10 minutes, en moyenne, dans la bande de Gaza. Selon l’agence Reuters, plus de 17 000 enfants ont été tués à ce jour dans la bande de Gaza.
Cette situation est intolérable. Quand le Canada demandera-t-il un cessez-le-feu?