PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales
Le conflit dans la bande de Gaza
7 février 2024
Sénateur Gold, cette semaine, les Nations unies ont nommé Catherine Colonna, ex‑ministre des Affaires étrangères de France, pour diriger une enquête sur l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine, ou UNRWA, à la suite des accusations portées par Israël voulant que certains membres du personnel de l’UNRWA — congédiés depuis — aient participé à l’horrible attaque contre Israël le 7 octobre dernier. Cette enquête indépendante doit commencer la semaine prochaine et un rapport provisoire doit être présenté au secrétaire général le mois prochain. Pour l’instant, Israël refuse de partager ses preuves ou son dossier de renseignement avec l’ONU. Contrairement au Canada, la France — quatrième pays donateur de l’UNRWA — n’a pas suspendu sa contribution, et l’Espagne vient d’accroître son financement. L’UNRWA compte 13 000 employés qui fournissent des services essentiels à Gaza; ils dirigent des écoles accueillant 280 000 enfants ainsi que 22 centres de soins de santé, et distribuent de la nourriture à environ deux millions de Palestiniens. Quand le Canada suivra-t-il l’exemple bienveillant de la France et de l’Espagne?
Je vous remercie de votre question et d’avoir souligné les importants problèmes d’ordre humanitaire qui affligent les habitants de Gaza. Le gouvernement est parfaitement au fait de la situation et il y est très sensible.
La décision du gouvernement de suspendre l’aide à l’UNRWA a été prise en fonction de l’information reçue — une information crédible — concernant l’implication de beaucoup trop d’employés de l’UNRWA dans les atrocités qui ont été commises contre d’innocents Israéliens le 7 octobre 2023.
Le gouvernement n’a toutefois pas réduit l’aide destinée aux Palestiniens de Gaza, bien au contraire. Il l’a simplement réacheminée à d’autres agences qui, il en est persuadé, n’utiliseront pas ou ne détourneront pas les fonds au profit du Hamas, une organisation terroriste que devrait condamner, comme on le voit d’ailleurs, tout pays civilisé.
À la suite de la décision rendue le 26 janvier par la Cour internationale de justice des Nations unies visant à demander aux États partis à la Convention sur le génocide de prendre des mesures préventives à Gaza, le Canada respectera‑t‑il ses obligations au titre du Traité sur le commerce des armes et mettra-t-il fin aux exportations d’armes vers les groupes armés israéliens et palestiniens?
Le gouvernement cherche des moyens de soutenir à la fois Israël, l’allié du Canada, et le peuple palestinien, et il le fait avec le plus grand sérieux. À ma connaissance, le gouvernement n’a pris aucune décision visant à modifier ses pratiques actuelles en ce qui concerne les questions que vous avez soulevées.