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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le désarmement nucléaire

26 novembre 2024


Honorables sénateurs, je remercie infiniment le Groupe des sénateurs canadiens de m’avoir accordé ce temps de parole. Je lui en suis très reconnaissante.

Chers collègues, plus tôt aujourd’hui, le sénateur Ravalia, la sénatrice Moodie et moi-même, en partenariat avec les International Physicians for the Prevention of Nuclear War Canada et la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, avons organisé un séminaire parlementaire intitulé « Nuclear Disarmament: A Public Health Imperative ». L’événement a réuni des parlementaires et d’éminents experts dans le cadre d’un échange franc au sujet des conséquences dévastatrices de la guerre nucléaire sur la santé et de ses répercussions sur le plan humanitaire.

Je tiens à remercier le sénateur Ravalia et la sénatrice Moodie d’avoir collaboré à ce séminaire et d’avoir apporté leur expertise professionnelle en tant que médecins à cette importante discussion. À l’instar des autres experts médecins participants, ils comprennent que la menace de conflit nucléaire et de dévastation présente de multiples facettes : il ne s’agit pas seulement d’une question de défense à l’échelle internationale, mais aussi d’une crise en matière de santé publique, d’aide humanitaire et de climat.

Les États-Unis ont récemment alloué 1,7 billion de dollars à la modernisation de leurs armes nucléaires, et, compte tenu des menaces constantes de la Russie et de la Chine, les risques de conflit nucléaire intentionnel ou accidentel augmentent. Au début de la semaine dernière, la Russie a adopté une nouvelle doctrine sur les armes nucléaires qui a considérablement abaissé les critères d’utilisation des armes nucléaires et a lancé un missile balistique de portée intermédiaire sur le territoire ukrainien.

Ce matin, les parlementaires ont appris que même une guerre nucléaire limitée utilisant moins de 3 % de l’arsenal nucléaire mondial entraînerait des effets catastrophiques en cascade à l’échelle mondiale.

Parmi les principaux conférenciers, il y a des invités que nous avons salués ici aujourd’hui : le Dr John Guilfoyle, le Dr Ira Helfand, la Dre Nancy Covington, Lia Holla, ainsi que Florian Eblenkamp, le représentant de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires qui est venu de Genève et qui est avec nous aujourd’hui.

Il convient tout particulièrement de parler d’Aigerim Seitenova, originaire du Kazakhstan, une survivante de troisième génération des essais nucléaires soviétiques, qui a livré un témoignage poignant sur les effets intergénérationnels de l’exposition aux radiations nucléaires sur la santé et le taux de mortalité.

Chers collègues, à quoi pourraient ressembler les mesures parlementaires? Plus de 40 sénateurs ont déjà signé l’engagement du Parlement à promouvoir le désarmement nucléaire. Nous pouvons encourager le gouvernement à envoyer une délégation d’observateurs à la troisième réunion des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires en mars 2025.

Les sénateurs peuvent choisir d’assister à la troisième réunion des États parties et à la conférence parlementaire sur le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires en tant que délégués indépendants. Nous pouvons participer au deuxième Sommet des jeunes et des parlementaires sur le nucléaire, qui se tiendra du 12 au 14 février 2025, à Ottawa.

Honorables sénateurs, s’il vous plaît, prenons conscience de cette crise et travaillons ensemble. Merci beaucoup. Meegwetch.

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