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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Mois de l'histoire des Noirs

10 février 2021


L’honorable Marie-Françoise Mégie

Chers collègues, je suis heureuse de prendre la parole aujourd’hui pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs. Le jeudi 18 février prochain, je serai panéliste avec des jeunes pour discuter de racisme et de santé mentale affectant les Noirs. Il y a encore beaucoup de tabous à traiter de ces sujets. J’aimerais remercier les organismes Mosaïque interculturelle et la Fondation des médecins canado-haïtiens pour leur soutien.

Comme vous le savez, le poids de la pandémie a pesé très lourd sur les épaules des femmes noires qui travaillent dans des conditions difficiles dans nos hôpitaux et dans nos résidences pour personnes âgées. Elles vivent de l’anxiété quotidiennement. C’est aussi le moment de leur rendre hommage. C’est aussi le moment de partager avec vous les demandes soulevées par le Caucus des parlementaires noirs dans leur déclaration de 2020. J’en prends un exemple :

1. Mesurer l’ampleur de la discrimination systémique par la collecte de données axée sur la race; [...]

3. Éliminer les obstacles qui empêchent les Canadiens noirs ou autochtones d’avoir accès à la justice ou à la sécurité publique;

Nous devons :

Mettre l’accent sur l’efficacité des services de police en privilégiant les techniques de désamorçage des conflits et les programmes de santé mentale.

De nombreuses voix noires se sont élevées pour demander la réaffectation de certains budgets à :

[…] des spécialistes des services sociaux et de la santé mentale, formés dans le domaine de l’intervention non violente et du désamorçage des conflits.

On ne parle pas trop des microagressions à l’égard des Noirs au Canada, mais cela affecte insidieusement leur santé mentale. La honte perpétuée sur la communauté d’être constamment la cible médiatique et policière peut mener à des dépressions, souvent cachées et sous-diagnostiquées. L’humiliation quand les gens se font arrêter par la police près de leur milieu de travail et devant leur famille peut aussi aboutir à la dépression.

Ce ne sont que quelques exemples que je vous cite. Cela demeure toujours une source d’anxiété et cela se transmet de génération en génération. Nous devons en parler constamment, jusqu’à ce que les problèmes soient reconnus et réglés — pas seulement un mois par année.

Je vous remercie.

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