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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le décès de Nicole Gladu

26 avril 2022


L’honorable Marie-Françoise Mégie

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à Mme Nicole Gladu, décédée le 27 mars dernier de façon naturelle, à l’âge de 76 ans. Ses funérailles se sont tenues la fin de semaine dernière, à Montréal.

Je ne l’ai pas connue personnellement, mais son nom était sur toutes les lèvres, et il le restera tant qu’on parlera de l’aide médicale à mourir.

C’est elle qui, aux côtés de M. Jean Truchon, avait contesté la constitutionnalité du critère de la mort naturelle raisonnablement prévisible afin d’être admissible à l’aide médicale à mourir.

Mme Gladu a été atteinte de la poliomyélite à l’âge de 4 ans, moment où le vaccin n’existait pas encore, mais cette maladie dégénérative incurable n’a pas été un frein pour la réalisation de ses rêves. Malgré les séquelles de la polio, elle a eu une vie professionnelle bien remplie : journaliste, syndicaliste, directrice des communications, et cetera. Elle a fait sa marque tant au Québec que sur la scène internationale.

Malgré la détérioration de son état de santé, elle a eu la force de se battre avec détermination, et a eu gain de cause le 11 septembre 2019.

Cependant, en dépit de cette victoire, Mme Gladu n’a pas eu recours à l’aide médicale à mourir. Elle s’est battue pour avoir le droit de choisir sa fin de vie et aussi pour léguer ce choix à toutes les personnes dont l’existence serait devenue intolérable, comme dans le cas de M. Truchon.

Mme Gladu a fait le choix de vivre chaque moment de sa vie; elle nous a quittés doucement et naturellement.

Dans son avis de décès, Mme Gladu a rendu hommage à sa famille, à tous ses amis et collègues qui l’ont entourée et accompagnée aux différentes étapes de sa vie. Je lui fais écho pour reconnaître leur dévouement et je leur présente mes plus sincères condoléances.

J’en profite également pour remercier tous les proches aidants du Canada et saluer leur courage, leurs sacrifices et leur abnégation. On souligne d’ailleurs tous les 5 avril la Journée nationale des soignants.

J’ai eu le privilège de côtoyer les proches aidants de mes patients au cours de ma pratique médicale. Leur accompagnement demeure crucial pour assurer le maintien à domicile sécuritaire des personnes malades et assurer une fin de vie en toute dignité à celles qui sont en soins palliatifs.

À tous les aidants du Canada, je tire mon chapeau, et je souhaite à Mme Gladu de reposer en paix.

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