PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères
Les relations entre le Canada et l'Arabie saoudite
30 mai 2023
Sénateur Gold, il y a deux ans, le Sénat a adopté une motion demandant au gouvernement d’accorder la citoyenneté canadienne à Raïf Badawi, le prisonnier politique saoudien. Or, il n’y a eu aucune suite après l’adoption de la motion.
Au cours des cinq dernières années, les rapports diplomatiques entre le Canada et l’Arabie saoudite ont été suspendus en raison d’un gazouillis de la ministre Chrystia Freeland qui visait M. Badawi. Toutefois, on annonce un retour aux relations diplomatiques normales.
Sénateur Gold, maintenant que les rapports diplomatiques sont rétablis, est-ce que le gouvernement canadien prévoit d’accorder la citoyenneté canadienne à Raïf Badawi, ou est-ce que le prix de ce retour à la normale est notre silence en ce qui a trait aux violations des droits de la personne par le régime saoudien?
Sénatrice Miville-Dechêne, je vous remercie de la question. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, le gouvernement du Canada demeure extrêmement préoccupé par le cas de Raïf Badawi et continue à suivre son cas de près et il continuera à défendre sa cause.
À cet égard, le gouvernement a soulevé et continue de soulever le cas de M. Badawi aux plus hauts niveaux auprès de l’Arabie saoudite, et il a demandé à plusieurs reprises que la clémence lui soit accordée. Nous souhaitons sincèrement que M. Badawi soit réuni avec sa famille. Pour ce qui est de votre question, nous la porterons à l’attention du ministre.
Je vous remercie de ces précisions. Maintenant que les rapports diplomatiques sont rétablis, le Canada aura bientôt un ambassadeur à Riyad. Il semble, à tout le moins, que ce soit une occasion de plaider la cause de M. Badawi directement et en personne auprès des Saoudiens.
Raïf Badawi a été emprisonné pour ses opinions politiques. À quand un passeport provisoire ou un sauf-conduit afin qu’il puisse enfin rejoindre sa femme et ses enfants qui sont privés de lui, au Québec, depuis plus de 10 ans?
Encore une fois, le gouvernement souhaite que M. Badawi soit réuni avec sa famille. Grâce au rétablissement des rapports diplomatiques, je suis convaincu que sa cause sera davantage plaidée. On l’espère, effectivement.