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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'appréciation de la fonction de juré

9 mai 2023


Chers collègues, je prends la parole aujourd’hui afin de souligner, pour la deuxième année consécutive, la Semaine d’appréciation de la fonction de juré au Canada, qui a lieu cette année du 7 au 13 mai. C’est l’occasion de reconnaître et de commémorer le vécu de milliers de citoyens canadiens.

Je remercie sincèrement les individus ayant exercé ces fonctions. À travers cette allocution, je souhaite leur rendre honneur, et leur témoigner ma grande gratitude.

Assumer les fonctions de juré exige un investissement important en temps et en efforts pendant la période de convocation. L’expérience peut également offrir une appréciation positive du système judiciaire et permettre d’acquérir une compréhension plus approfondie de son fonctionnement.

Chaque année, des milliers de Canadiens et de Canadiennes sont appelés à exercer ce devoir civique, qui repose sur la collaboration de plusieurs acteurs. Dans l’exercice de leurs fonctions, les jurés ont besoin de l’appui des employeurs, des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral, du système judiciaire et des communautés. L’appui de chacun est important et doit être valorisé.

Au-delà de la contribution citoyenne d’un juré, il est primordial de se rappeler l’humanité derrière la fonction. Certains jurés souffrent en silence de séquelles psychologiques qui peuvent se manifester pendant le procès, mais aussi bien après la fin d’un procès. Nous devons nous intéresser à ces questions afin de tenter de répondre à leurs besoins.

Nous devons aussi veiller à ce que l’administration de la justice soit juste et équitable et cela passe, entre autres, par la convocation de jurys diversifiés, inclusifs et réellement représentatifs de la population canadienne.

Servir à titre de juré représente un élément vital de la primauté du droit et est une composante essentielle du système de justice et de la démocratie du Canada. Il s’agit d’un élément central de l’administration de la justice et du système judiciaire, et, dans certains cas, cela est nécessaire pour permettre aux Canadiens d’exercer leurs droits constitutionnels. En effet, toute personne accusée d’une infraction criminelle passible d’une peine d’emprisonnement de cinq ans ou plus a le droit d’être jugée par un jury.

Je tiens à exprimer ma gratitude et mon admiration à Mark Farrant, ancien juré et président de la Commission canadienne des jurés, pour les efforts qu’il a déployés afin de sensibiliser les gouvernements, les tribunaux et le public canadien à l’importance de soutenir ce devoir citoyen.

J’ai eu l’occasion de raconter mon expérience personnelle en tant que jurée à plusieurs reprises dans cette enceinte. J’espère avoir fait comprendre à mes collègues et au public canadien l’importance de ce devoir citoyen, et beaucoup d’autres personnes qui ont été jurés en savent quelque chose. À l’avenir, j’espère que beaucoup participeront régulièrement à cette réunion annuelle consacrée à la sensibilisation aux enjeux touchant les jurés et les anciens jurés. Merci.

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