PÉRIODE DES QUESTIONS — Les services aux Autochtones
Le soutien aux enfants autochtones
28 octobre 2025
Bienvenue au Sénat.
Madame la ministre, les retards dans le traitement des demandes liées au principe de Jordan nuisent aux enfants et aux familles. Le Bureau du vérificateur général l’a déclaré, tout comme les médias. Les enfants doivent attendre des mois pour recevoir des services d’orthophonie, des aides à la mobilité, du soutien en matière d’éducation spécialisée et du soutien essentiel en santé mentale. Ces retards peuvent empêcher un enfant autiste ou atteint d’une maladie chronique de maintenir les progrès qu’il avait réalisés dans son développement, en plus de faire grimper le risque de maladies évitables.
Madame la ministre, pourriez-vous nous dire dans combien de cas liés au principe de Jordan le délai de traitement dépasse la cible fixée? Quelles mesures vous-même et les fonctionnaires de votre ministère comptez-vous prendre immédiatement pour éviter que les enfants ne soient victimes de ces retards?
Merci pour cette question. Comme je l’ai indiqué précédemment, il est essentiel pour moi de veiller à ce qu’il n’y ait plus d’arriéré à l’avenir. Un volet très important de la gestion de cet arriéré consiste à travailler avec nos partenaires pour nous assurer de cerner les cas couverts par le principe de Jordan. C’est quelque chose que nous voulons éviter : la création d’un arriéré dans le traitement des futures demandes.
En ce qui concerne les dossiers en attente de traitement à l’heure actuelle, j’ai demandé aux équipes de mon ministère de se réunir pour créer un groupe de travail afin de mettre en place une méthode pour venir à bout de l’arriéré. Pour nous, cela consiste à nous donner les moyens de réagir rapidement. Je sais que mes équipes sont composées de personnes extrêmement compétentes qui travaillent directement avec la communauté, avec les spécialistes en matière du principe de Jordan. Nous allons faire ce qu’il faut pour réaliser des progrès.
Je considère qu’il est primordial que le Sénat comprenne que nous ne pouvons pas nous précipiter pour traiter les dossiers en attente. Nous devons nous assurer de prendre les bonnes décisions pour répondre aux besoins de ces enfants. En tant que ministre, je dois également protéger leur accès à ce service à long terme. Je comprends qu’il y a un arriéré. C’est mon travail de m’en occuper et de le réduire. Dans un contexte plus large, je considère que mon travail consiste à protéger l’avenir des enfants qui ont recours à ce service.
Madame la ministre, de nombreux dirigeants des Premières Nations ont fait savoir au Sénat qu’ils souhaitaient prendre le contrôle du processus lié au principe de Jordan afin de déterminer quelles dépenses sont admissibles. Madame la ministre, pourriez-vous faire le point sur l’engagement du gouvernement du Canada à soutenir un plus grand contrôle des Premières Nations sur la gestion du principe de Jordan?
Merci. Je reste convaincue que c’est en travaillant avec des partenaires que l’on obtient les meilleurs résultats. Dans certaines régions, les communautés travaillent en étroite collaboration et jouent un rôle de premier plan dans la prestation des services prévus par le principe de Jordan.
Nous recherchons ces modèles de réussite. Nous souhaitons pouvoir partager ces informations avec les communautés qui n’ont pas la capacité de le faire. Je suis très ouverte à ce que les communautés souhaitent définir comme une progression. Je suis là pour veiller à ce que je dispose des ressources nécessaires, du financement nécessaire, à cette fin. Toutefois, en ce qui me concerne, la priorité absolue est d’assurer la continuité de ce service. La collaboration avec les communautés et les partenaires afin de définir la portée initiale du principe de Jordan et la direction qu’il devrait prendre est essentielle pour obtenir des résultats.