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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Ligue professionnelle de hockey féminin

17 avril 2024


Elle lance et compte!

Honorables sénateurs, combien d’autres filles que moi ont rêvé d’entendre ces mots en regardant la Soirée du hockey au Canada?

Étant l’aînée de quatre filles, j’avais une place de choix sur le canapé à côté de mon père pour regarder les matchs. Mon père nous disait toujours qu’un jour viendrait où les filles joueraient au hockey, mais j’étais loin de me douter qu’il faudrait attendre 60 ans avant de voir au Canada une ligue professionnelle de hockey féminin, ou LPHF.

Quand ma fille et ses amies — comme Rachelle Perras qui fait partie du personnel de la LPHF d’Ottawa — ont eu leur propre ligue, même le hockey de compétition féminin était relégué aux pires heures et aux patinoires les plus éloignées, tandis que le hockey masculin — ou ce que certains parents appelaient encore les vraies équipes de hockey — avait toujours la priorité. Pas étonnant que le slogan de la ligue féminine soit « Temps de glace gagné. »

Le comité consultatif de la ligue comprend Billie Jean King, l’une des premières à avoir contesté le traitement de seconde classe réservé aux athlètes féminines, et Jayna Hefford, membre du Temple de la renommée du hockey.

Les fondatrices de la Ligue professionnelle de hockey féminin d’Ottawa sont l’ancienne athlète olympique Guylaine Bernier, Karin Lofstrom, Shelley Coolidge, Sue MacGregor, Cathy Champion-Demers et Danika Smith. Grâce aux efforts de ces femmes, et de tant d’autres, le milieu du hockey d’Ottawa dispose d’une plateforme qui remonte au premier championnat du monde féminin en 1990 et qui s’appuie sur d’autres succès en 2013. En bref, les membres de la Ligue professionnelle de hockey féminin d’Ottawa sont toutes des catalyseurs de changement.

La semaine dernière, Ashton Bell, Emily Clark, Brianne Jenner et Emerance Maschmeyer nous ont tous rendus très fiers en aidant l’équipe canadienne à remporter le championnat mondial. D’autres coéquipières ont joué pour les États-Unis, la Tchéquie, l’Allemagne et le Japon.

Aujourd’hui, nous avons le plaisir d’accueillir 14 joueuses, qui viennent de terminer leur entraînement, et leur équipe de soutien. Nous accueillons Zoe Boyd, Emma Buckles, Sammy Davis, Kristin Della Rovere, Rosalie Demers, Becca Gilmore, Gabbie Hughes, Sam Isbell, Rachel McQuigge, Jincy Roese, Malia Schneider, Natalie Snodgrass, Audrey-Anne Veilette et Daryl Watts.

Le soutien apporté aux filles et aux femmes dans le domaine du sport et du leadership à Ottawa est ce qui définit la collectivité et contribue au succès de l’équipe d’Ottawa. Au cours de cette première saison, la couverture médiatique et l’assistance à chaque match à guichets fermés à Ottawa ont été fabuleuses — Montréal et Toronto ont également fait bonne figure.

Comme l’a dit l’un des fondateurs :

Le premier match a fait pleurer les générations de joueuses et d’organisateurs qui ont précédé et a aidé à réaliser les rêves de milliers de petites filles.

Nous vous remercions tous d’avoir relégué les mots « Joue comme une fille! » aux oubliettes d’un passé misogyne et d’avoir donné à cet appel ses lettres de noblesse. Allez, Ottawa!

Merci.

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