DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le soutien aux enfants et aux jeunes
20 février 2020
Honorables sénatrices et sénateurs, on entend souvent dire que le Canada est l’un des meilleurs pays au monde. En 2019, un sondage Ipsos révélait effectivement que 71 % des Canadiens croient que nous nous classons au 10e rang des pays riches en ce qui a trait au bien-être des enfants.
Cependant, est-ce réellement le cas? Pas du tout, selon le classement de l’UNICEF. Sur une liste de 41 pays de l’Union européenne et de l’OCDE, le Canada se situe au 25e rang pour ce qui est du bien-être des enfants.
Statistique Canada révèle qu’un tiers des enfants au Canada souffrent d’obésité ou d’embonpoint. Seulement 13 % des garçons et 6 % des filles s’adonnent aux 60 minutes d’activité physique par jour qui sont recommandées. Quand on pense à nos jeunes, ces faits sont troublants.
Pire encore, selon des données compilées en 2019 dans le rapport intitulé Raising Canada: A call to Action, et je cite :
Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les enfants, ce qui place le Canada parmi les cinq premiers pays au monde pour ce qui est du suicide chez les jeunes. Il n’y a pas de quoi être fiers. Le tiers des Canadiens ont été victimes d’une forme de mauvais traitements avant l’âge de 16 ans. Par ailleurs, des recherches indiquent que 12 % des jeunes Canadiens ont grandi dans la pauvreté. Cette proportion grimpe à 50 % chez les enfants autochtones.
C’est clair, nos enfants ne jouissent pas d’un état de santé et de sécurité aussi favorable que l’on voudrait bien le croire.
J’aimerais saluer tout d’abord le travail de Children First Canada, de l’Observatoire des tout-petits et des autres organismes voués à la promotion du bien-être de nos enfants qui travaillent sans relâche à nous sensibiliser à cet enjeu.
Pour trouver des solutions, il faut d’abord reconnaître collectivement qu’il y a un problème. Je crois sincèrement, dans la lignée des sénatrices Pearson et Andreychuk, que, lorsqu’il s’agit de protéger nos enfants, le Sénat a, lui aussi, un rôle à jouer, un rôle que je nous invite tous à jouer.
Permettez-moi de vous laisser avec ces propos de Roman Wolfli, âgé de 12 ans, de Calgary :
Les gens aiment dire « les enfants sont notre avenir », mais nous sommes aussi le présent. Nous sommes des citoyens canadiens. Si nous pouvions voter, peut-être qu’on porterait davantage attention aux enjeux qui nous concernent. Écoutez-nous et agissez pour aider les enfants. Nous sommes des citoyens actuels et futurs de ce pays. Nous n’avons aucun pouvoir, mais nous sommes tout aussi importants que n’importe quel adulte. Dix-huit, ce n’est qu’un chiffre comme les autres.