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PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé

L'accès aux médicaments

27 octobre 2020


Honorables sénateurs, ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat et porte sur la non-disponibilité du médicament Trikafta au Canada.

Le Trikafta est un médicament révolutionnaire qui traite jusqu’à 90 % de la population atteinte de fibrose kystique, tout en donnant des résultats extraordinaires. On dit que c’est miraculeux. La ministre de la Santé dit attendre que le fabricant de cette trithérapie présente sa demande d’approbation et, de son côté, la société Vertex affirme être préoccupée par le cadre réglementaire canadien du prix des médicaments brevetés. Les patients, nous le comprenons, sont pris entre les deux et n’ont aucun contrôle.

Monsieur le représentant du gouvernement au Sénat, n’est-il pas temps que le gouvernement du Canada change d’approche dans ce dossier et privilégie la collaboration avec les parties concernées afin d’accélérer l’approbation du Trikafta pour qu’il puisse, enfin, être mis à la disposition des patients canadiens qui l’attendent déjà depuis trop longtemps?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Je vous remercie de cette question. Le gouvernement du Canada est conscient de l’importance que revêt l’accès aux nouvelles thérapies pour les patients atteints de maladies graves ou mortelles comme celle que vous avez mentionnée. On m’a informé que le fabricant du Trikafta, Vertex Pharmaceuticals, n’a pas présenté de demande de commercialisation de ce produit au Canada jusqu’à maintenant. Or, il appartient au fabricant de présenter ou non une demande de commercialisation de son produit au Canada.

Cependant, dans le cas des affections graves ou qui mettent la vie en danger, comme la mucoviscidose, les médecins peuvent demander l’accès aux médicaments par le truchement de programmes d’accès spécial, et on m’a informé que, au 1er octobre 2020, 146 patients au Canada ont eu accès à ce médicament grâce aux programmes d’accès spécial de Santé Canada. J’ai appris également que, afin d’aider les Canadiens à avoir un meilleur accès à des traitements efficaces, le gouvernement travaille avec les provinces, les territoires et d’autres partenaires pour élaborer une stratégie nationale sur les coûts élevés des médicaments pour maladies rares.

Merci, sénateur Gold. En effet, c’est très complexe et on sait que le Trikafta n’est qu’un seul élément du problème auquel nous faisons face, comme vous l’avez mentionné.

Vous avez sûrement entendu parler des multiples préoccupations que soulèvent les dernières lignes directrices du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés. Plusieurs organismes, comme Fibrose kystique Canada, se disent très inquiets des changements proposés. J’entends dire que ces changements pourraient entraîner la non-disponibilité d’autres traitements révolutionnaires servant à traiter diverses maladies, une réduction des soumissions de nouveaux médicaments et une diminution des essais cliniques. D’ailleurs, hier, le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes a décidé, à l’unanimité, d’étudier ces lignes directrices.

Sénateur Gold, le gouvernement ne devrait-il pas, lui aussi, entreprendre une étude indépendante afin de s’assurer que ces nouvelles lignes directrices n’auront pas de conséquences non seulement sur les patients, mais aussi sur le secteur de la recherche-développement?

Le sénateur Gold [ - ]

Je vous remercie de cette question. Comme je l’ai dit, le gouvernement prend très au sérieux l’accès aux médicaments et il est conscient des problèmes qui y sont liés, surtout dans le cas des médicaments à coûts élevés.

Quant à la tenue d’une étude, je ne suis pas en mesure de me prononcer, mais je suis sûr que le gouvernement travaille avec le secteur pharmaceutique et ses partenaires pour faire en sorte que, au Canada, nous ne créons pas inconsciemment d’obstacles à la capacité des Canadiennes et des Canadiens d’obtenir les médicaments dont ils ont besoin.

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