PÉRIODE DES QUESTIONS — Les services aux Autochtones
L'infrastructure dans les réserves des Premières Nations
28 octobre 2025
Madame la ministre, le Sénat a entendu beaucoup de débats au sujet du projet de loi C-5, en particulier sur la partie concernant la Loi visant à bâtir le Canada. On nous a clairement indiqué que le gouvernement tiendrait compte du point de vue des Premières Nations dans la détermination des intérêts nationaux.
L’Assemblée des Premières Nations a déclaré que l’énorme déficit en matière d’infrastructures dans les réserves était une priorité majeure. Bien que le ministère des Services aux Autochtones soutienne la gouvernance dans les communautés, il n’existe aucune infrastructure liée à la gouvernance. Ainsi, des communautés comme la nation de Bear River n’ont pas de bureau de bande depuis des années. Imaginez Ottawa sans hôtel de ville.
Madame la ministre, comment votre gouvernement définit-il l’intérêt national de manière à intégrer les intérêts des Premières Nations?
Merci. Le gouvernement a été élu en présentant un programme qui répondait véritablement à l’urgence de la situation. Nous veillons à protéger et à défendre les intérêts du Canada, y compris ceux des peuples autochtones.
Le projet de loi C-5 prévoit cinq critères pour la mise en œuvre de grands projets, à savoir des projets prêts à démarrer, qui auront une incidence sur l’économie canadienne, qui répondront aux intérêts des Autochtones, qui bénéficieront de la participation de groupes autochtones et qui attireront également des capitaux privés.
Il y a donc du travail à faire pour veiller à ce que nous soutenions l’économie en attirant des investissements. Je suis là pour répondre au problème crucial du déficit en infrastructures, rencontrer les communautés et leur fournir les services dont elles ont besoin afin que nous puissions combler ce déficit.
Pour ce qui est de l’urgence de ce que le projet de loi C-5 tente d’accomplir, il serait injuste envers les Premières Nations de poursuivre sans leur donner le temps de déterminer comment elles s’y intègrent. Elles font partie du processus des grands projets. Je dirais que la composante publique des infrastructures liées à la gouvernance ne relève pas du champ d’application de ce projet de loi. Nous avons encore du travail à faire à Services aux Autochtones Canada.
Madame la ministre, votre prédécesseure, la ministre Hajdu, m’avait demandé de soutenir l’ancien projet de loi C-61 sur l’eau en tant que parrain au Sénat. Ce dossier relevait de moi en tant que Chef régional et il faisait partie de mon appel à l’action dans les 100 premiers jours du gouvernement.
Madame la ministre, pouvez-vous nous dire si vous comptez présenter à nouveau un projet de loi sur l’eau et, le cas échéant, quand exactement? Sera-t-il présenté sous la forme amendée qui a été adoptée par le comité à l’autre endroit?
Merci. Il est très important pour moi de garantir l’accès à une eau de qualité. Je suis Autochtone. J’ai parfois été témoin de ce à quoi ressemble un avis de faire bouillir l’eau. Je sais aussi que quand on est au gouvernement et qu’on essaie de régler un problème, on doit avoir une stratégie pour présenter un projet de loi. Je vais laisser le gouvernement faire le travail nécessaire pour établir quand il sera déposé. Je suis convaincue que ce sera positif. J’ai hâte de voir quelles seront les prochaines étapes. Je me réjouis à l’idée de travailler avec le Sénat pour déterminer à quoi ressemblera ce nouveau projet de loi.