PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord
Le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale
22 septembre 2022
Honorables sénateurs, je remercie le ministre de sa présence parmi nous aujourd’hui. Depuis 2020, septembre est officiellement désigné par le gouvernement du Canada comme le mois de sensibilisation au trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale. Lutter contre ce problème fait l’objet de l’un des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, l’appel à l’action no 33, dont voici le libellé :
Nous demandons aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux de reconnaître comme priorité de premier plan la nécessité d’aborder la question du trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) et de prévenir ce trouble, en plus d’élaborer, en collaboration avec les Autochtones, des programmes de prévention du TSAF qui sont adaptés à la culture autochtone.
Je reconnais que plusieurs investissements ont été faits pour mettre en œuvre ce programme et soutenir les Premières Nations et les communautés inuites pour prévenir le nombre de bébés touchés par le TSAF, en plus d’améliorer la qualité de vie des personnes qui sont affectées par cette condition.
Pouvez-vous nous parler des stratégies qui ont été mises en place pour optimiser ces investissements? Quelle est la procédure en place pour évaluer les résultats de ces investissements? Merci.
De toute évidence, lorsqu’on parle de la transformation des services de santé dans les communautés autochtones, la prise de mesures entourant le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale est l’une des demandes qui sont présentées par les communautés depuis très, très longtemps. Cette question touche un certain nombre d’éléments et de réformes qui relèvent de la ministre Hajdu. Plus particulièrement, je pense à la mise en place de dispositions législatives sur la santé qui sont fondées sur les distinctions afin de permettre aux communautés de gérer les dossiers qui les touchent et les problèmes qui les affligent en luttant contre les effets dévastateurs du trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale qui, comme nous l’avons soulevé plus tôt, contribue à l’augmentation des taux d’incarcération.
C’est un dossier qu’on ne peut pas régler avec un seul projet de loi présenté au Parlement. Il nécessite la transformation des services de santé qui n’a pas encore été appliquée. Pour y arriver, nous avons besoin de la collaboration des provinces. Nous voulons adopter une approche fondée sur le préjudice au lieu de faire référence à des livres lorsque les gens se présentent à un établissement médical pour obtenir de l’aide. La question touche un bon nombre des problèmes liés au racisme systémique dans le système de santé.
Le gouvernement du Canada ne peut pas s’attaquer seul à certains éléments. Nous aurons besoin de la participation pleine et entière des provinces et territoires. Je vous remercie d’avoir posé la question.