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Projet de loi sur le Mois du patrimoine arabe

Deuxième lecture--Suite du débat

18 juin 2025


L’honorable Mohamed-Iqbal Ravalia

Honorables collègues, je prends la parole aujourd’hui pour appuyer le projet de loi S-227, Loi instituant le Mois du patrimoine arabe.

Je remercie le sénateur Al Zaibak de ses nombreuses contributions au Sénat et, de façon plus générale, à notre pays. Nous saluons l’engagement dont vous avez fait preuve envers la communauté arabo-canadienne en tant que sénateur d’origine arabe récemment nommé à la Chambre haute.

Honorables collègues, ce projet de loi nous invite non seulement à rendre hommage à une culture dynamique, mais aussi à penser aux histoires et aux personnes qui façonnent nos collectivités de façon discrète, mais importante.

Étant moi-même un fier immigrant, je suis bien placé pour savoir à quel point l’identité, la culture et les souvenirs nous accompagnent au-delà des frontières, et de génération en génération.

Je serai éternellement reconnaissant envers les médecins originaires de la Libye, de la Syrie, de l’Égypte, de l’Irak et de la Palestine avec qui j’ai eu le plaisir de travailler. Leur dévouement et leurs contributions honorables au sein de ma collectivité ont eu un effet très positif sur ma vie et sur le bien-être de mes concitoyens.

Nombre de Canadiens d’origine arabe viennent au Canada en espérant de tout cœur y trouver la sécurité, la dignité et des possibilités. Cependant, ils apportent aussi avec eux un riche patrimoine : la langue, la cuisine, la poésie, la musique ainsi que des valeurs axées sur la famille, l’hospitalité et l’éducation.

Dans le cadre de ma carrière médicale, et plus récemment en tant que sénateur, j’ai eu le privilège de rencontrer des Canadiens d’origine arabe de tous les horizons, y compris des jeunes qui essaient de se tailler une place, des parents qui veulent offrir une vie meilleure à leurs enfants et des leaders discrets qui sont des piliers de leur collectivité.

Je pense à l’épicier libanais qui devient un pilier d’une petite collectivité ou au réfugié syrien qui soigne maintenant des patients dans nos hôpitaux. Ce ne sont pas seulement des histoires de résilience, chers collègues. Ce sont des histoires de contribution.

La culture arabe est vieille de plusieurs siècles, possède une histoire riche, a contribué à des domaines comme les sciences, la philosophie, la calligraphie et l’architecture. Mais il ne s’agit pas seulement d’une histoire à admirer de loin. Elle est bien vivante ici — dans nos quartiers, nos salles de classe, nos collectivités, notre Parlement et cette enceinte.

Je sais également que la célébration doit aller de pair avec la sensibilisation. Les Canadiens d’origine arabe se butent encore à des obstacles, à des stéréotypes, à la discrimination et à l’exclusion. Alors que nous réfléchissons à la validité du projet de loi, nous devons également nous poser la question suivante : sommes-nous vraiment en train de créer des espaces où chaque enfant d’origine arabe se sent à sa place, où son nom est prononcé avec soin, où son histoire est écoutée avec respect et où son potentiel est vu sans limitation?

Si nous soutenons le projet de loi, nous pourrons certes nous réjouir bruyamment, mais aussi écouter attentivement, et, chers collègues, agir avec audace.

À nos frères et sœurs arabo-canadiens : vos histoires comptent. Votre présence nous enrichit, et votre patrimoine ne fait pas seulement partie du Canada, il est le Canada.

Shukran, merci, meegwetch.

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