DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages
Le décès de l’honorable Joseph A. Day
5 juin 2024
Honorables sénateurs, on dit que :
Chaque course est une œuvre d’art, un dessin sur la toile de chaque jour. Certaines courses sont des cris, d’autres des chuchotements. Certaines courses sont un éloge funèbre, d’autres une célébration.
Cette citation de Dagny Scott Barrios résume bien l’attitude d’un coureur à l’égard de la course à pied, mais elle semble également être une métaphore appropriée pour la vie, en particulier la vie de mon cher ami et coureur passionné, l’ancien sénateur Joe Day. Le sénateur Day est décédé la semaine dernière, le 27 mai, laissant dans le deuil sa femme Georgie, ses enfants et ses petits-enfants, ainsi que les nombreux amis qu’il s’était faits au cours de sa vie. Si Joe vous a rencontré, vous êtes devenu un ami pour lui.
Honorables sénateurs, Joe adorait siéger au Sénat, et je veux dire qu’il aimait au plus haut point son travail de sénateur. Au cours de sa carrière de sénateur, Joe a été pendant plus de 10 ans président et vice-président du Comité sénatorial des finances. Son souci du détail était sans égal. Il examinait chaque projet de loi comme il se doit et, plus d’une fois, il a décelé des erreurs ou des incohérences, petites et grandes. Et Joe ne se souciait pas de savoir s’il s’agissait d’un budget libéral ou d’un budget conservateur, s’il y avait une erreur, il la signalait.
À l’époque où il siégeait dans cette enceinte, le sénateur Day a facilité et supervisé la formation du Groupe progressiste du Sénat et l’évolution continue du Sénat. J’ai pu compter sur lui lorsque j’ai assumé le rôle de leader, et j’apprécie vivement le modèle de leadership qu’il a mis en place.
Joe a obtenu un diplôme en génie électrique du Collège militaire royal du Canada. Il a ensuite obtenu un baccalauréat en droit de l’Université Queen’s, puis une maîtrise en droit de l’Osgoode Hall. Il a travaillé dans le domaine de la propriété intellectuelle et, pendant son mandat au Sénat, il a fait du bénévolat pour l’Institut de la propriété intellectuelle du Canada et a souvent organisé des événements sur la Colline du Parlement. Le dernier jour de son mandat, il s’est rendu à pied à l’institut pour faire don d’un brevet encadré datant de 1855. Voilà le genre de personne qu’il était.
Honorables sénateurs, Rod DeHaven, entraîneur de cross-country et d’athlétisme, a dit : « J’ai appris que ce qui compte, c’est ce que l’on fait des kilomètres et non combien on en a parcouru. »
Notre ami Joe a profité au maximum de ses kilomètres. Il aimait la vie et ceux qui l’ont connu savent qu’il avait un excellent sens de l’humour et un rire merveilleux. Il adorait son épouse et partenaire, Georgie, ses enfants, Emilie et Fraser, et ses quatre petits-enfants. Bob et moi adressons nos pensées et nos prières à sa famille et à ses nombreux amis.
Honorables sénateurs, ce fut vraiment un honneur de travailler avec Joe. Il manquera à beaucoup de gens. Merci.
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui au nom du bureau du représentant du gouvernement pour rendre hommage à l’ancien sénateur Joseph Day, qui est décédé le 27 mai dernier. L’ancien sénateur Day a fièrement représenté sa province natale, le Nouveau-Brunswick, jusqu’à sa retraite en 2020. Joe Day avait de nombreuses facettes. Comme on a pu l’entendre, il avait un diplôme en génie du Collège militaire royal de Kingston; il avait été lieutenant-colonel dans l’Aviation royale canadienne; il détenait un baccalauréat en droit de l’Université Queen’s et une maîtrise en droit de l’école Osgoode Hall; il a été candidat à des élections fédérales et provinciales; c’était un marathonien; et il a été sénateur pendant plus de 18 ans.
Joe était aussi un anglophone du Nouveau-Brunswick qui a beaucoup travaillé afin de maîtriser et parler couramment la langue de Molière.
Le sénateur Day a été nommé sénateur par le premier ministre Jean Chrétien en 2001. Son travail à la Chambre rouge a été surtout de défendre les droits de ses compatriotes du Nouveau-Brunswick, des peuples autochtones et des anciens combattants. Il a représenté le Sénat du Canada à titre de vice-président international de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. Il a aussi été membre de divers comités du Sénat, notamment le Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale, de la défense et des anciens combattants, et il a été président du Comité sénatorial permanent des finances nationales.
Les membres de ces comités l’admiraient pour son professionnalisme, son impartialité et son sens de l’humour. Les nouveaux sénateurs l’appréciaient, car il était toujours prêt à leur servir de mentor et à les guider patiemment à travers les méandres inconnus et déroutants des règles et des traditions de la Chambre rouge. En regardant certains de nos plus récents collègues, je me souviens très bien de l’aide qu’il m’avait apportée à mon arrivée ici.
Joe a siégé dans cette Chambre sous plusieurs gouvernements de différentes allégeances. Il était présent lorsque les sénateurs libéraux sont devenus le caucus libéral du Sénat, dont il a été élu leader en 2016. En 2019, c’est le sénateur Day qui a annoncé la formation du Groupe progressiste du Sénat, dont il a été leader intérimaire jusqu’à sa retraite.
J’aimerais citer un extrait du tout dernier discours que l’ancien sénateur Day a prononcé ici en décembre 2019 :
Nous avons le devoir d’être honnêtes et intègres envers les Canadiens et de prendre les décisions qui s’imposent sur le plan juridique et moral. Si nous voulons mériter de voir notre nom précédé du titre « honorable », nous devons être honnêtes et intègres les uns envers les autres.
L’exemple de Joe Day est, à n’en pas douter, un exemple à suivre.
Permettez-moi d’offrir mes plus sincères condoléances à Georgie, son épouse des 52 dernières années, à ses enfants Emilie et Fraser, à ses petits-enfants, à sa famille élargie ainsi qu’à ses très nombreux amis. Que Dieu te bénisse, Joe. Que ton souvenir soit pour nous une source de réconfort.
Honorables sénateurs, chaque fois que vous n’êtes pas le premier à rendre hommage à quelqu’un, vous allez forcément répéter des choses qui ont déjà été dites. Je vais donc répéter au moins une partie de ce qui a déjà été dit. Je souhaite moi aussi rendre hommage à l’honorable Joseph Day, notre ancien collègue et ami, qui est décédé le 27 mai dernier.
Sa loyauté inébranlable, son éthique du travail et sa gentillesse ont laissé une marque indélébile sur tous ceux qui l’ont connu. L’ancien sénateur Day était un mari, un père, un grand-père ainsi qu’un ami dévoué non seulement pour moi, mais aussi pour tant de personnes de tous les horizons.
Son engagement dans la vie publique et son attachement à notre pays étaient tout aussi impressionnants que sincères. Pendant 19 ans, Joe a travaillé sans relâche, tirant parti de son expérience diversifiée et de sa personnalité aimable pour collaborer avec des sénateurs de toutes allégeances. Chacun se souviendra de sa vision positive de la vie, ainsi que de son dévouement à sa famille, à sa collectivité et à son pays.
Au fil des ans, l’ancien sénateur Day a fait preuve d’une grande discipline, d’intégrité et de professionnalisme. Ces caractéristiques lui ont sans aucun doute été inculquées lorsqu’il était élève-officier au Collège militaire royal du Canada. Sa compréhension profonde des Forces armées canadiennes et sa haute estime pour elles se sont reflétées dans l’ensemble de son travail au Sénat. Les Forces armées canadiennes ont perdu un allié de taille.
Comme on l’a déjà dit, il s’est aussi intéressé de façon particulière aux projets de loi financiers. À l’instar de notre collègue la sénatrice Marshall, il les passait méticuleusement en revue — ligne par ligne — ad nauseam pour certains d’entre nous au Sénat.
J’avais beaucoup de respect pour le sénateur Day. C’était un bon libéral — si tant est qu’il existe une telle chose. Lors de ses voyages à l’étranger, il a mis de côté la partisanerie et a représenté fièrement les intérêts supérieurs du Canada. Il a pris la parole pour défendre et promouvoir notre gouvernement et la réputation générale du pays.
Je suis reconnaissant des occasions que nous avons eues de voyager ensemble et je chérirai toujours les souvenirs que mon épouse et moi avons partagés avec Georgie et Joe lors de nos voyages en Mongolie, en Chine et ailleurs.
Chers collègues, je crois que l’héritage du sénateur Day se perpétue dans sa gentillesse, son engagement et son respect des autres. Pour l’instant, du moins, il semble que le sénateur Day aura été le dernier sénateur à détenir le titre de leader libéral au Sénat du Canada.
Alors que nous honorons la mémoire du sénateur Day avec gratitude et respect, nos pensées et nos prières accompagnent Georgie et toute sa famille.
Merci, chers collègues.
Honorables sénateurs, c’est avec tristesse que je prends la parole aujourd’hui au nom du Groupe des sénateurs indépendants pour rendre hommage au regretté sénateur Joe Day, du Nouveau-Brunswick.
Le titre « honorable » décerné à Joe Day en 2001 lors de sa nomination au Sénat était grandement mérité, car cette personne était des plus accomplies et des plus remarquables; Joe Day était remarquable en raison de son intellect insatiable, lui qui était diplômé en génie et qui détenait de surcroît une maîtrise en droit.
Joe croyait fermement à la devise « un esprit sain dans un corps sain », et cette conviction l’a amené à courir neuf marathons. Comme nous partagions des bureaux dans l’édifice Victoria, j’avais l’habitude de le croiser tôt le matin. Joe rentrait à son bureau en sueur, chaussures de course aux pieds, après avoir fait son jogging.
Comme Joe aimait particulièrement boire une bonne bière fraîche, je lui disais tôt le matin : « Tu devrais courir le soir, Joe, pour savourer encore plus ta bière fraîche. »
Certains diront que la discipline de Joe découlait de sa formation et de son entraînement militaires. C’était peut-être le cas.
J’ai tendance à croire que c’est plutôt son autodiscipline innée qui l’a amené à étudier dans deux collèges militaires : celui de Saint-Jean-sur-Richelieu, où il a appris le français, et celui de Kingston.
Il était membre honoraire du Collège militaire royal du Canada et il a siégé à son Conseil des gouverneurs de 2004 à 2007.
Je crois que Joe a aimé sa carrière professionnelle et qu’il s’est épanoui dans celle-ci, mais il était certainement passionné des partis libéraux du Nouveau-Brunswick et du Canada, auxquels il participait. En fait, son épouse, Georgie, a été députée provinciale et ministre au Nouveau-Brunswick. Ils formaient un couple influent et dévoué au parti et à la démocratie.
En 1982, Joe s’était porté candidat à la direction du Parti libéral du Nouveau-Brunswick. Tout le monde avait été très impressionné par lui. Cependant, c’est le député provincial Doug Young qui a été choisi. Aujourd’hui encore, de nombreux Néo-Brunswickois s’interrogent et font des conjectures sur ce qui se serait produit si c’est lui qui avait été choisi.
Joe était certainement très respecté chez lui. Les Néo‑Brunswickois ont été ravis quand Joe a été nommé au Sénat, et il n’a pas déçu leurs attentes.
Il était actif dans l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN et l’Association législative Canada-Chine, et il croyait fermement que les parlementaires pouvaient jouer un rôle important dans la diplomatie.
L’honorable Joe Day a aussi été un président exceptionnel du Comité des finances nationales. Juste et discipliné, il traitait les projets de loi budgétaires avec la plus grande rigueur. Siéger à ce comité sous sa présidence était une expérience fort enrichissante.
Le sénateur Day était à ce point rigoureux qu’à l’étape de la troisième lecture d’un projet de loi au Sénat — certains de nos collègues s’en souviendront —, il a fait remarquer qu’il manquait l’annexe. Tous les greffiers et les leaders se sont démenés pour la trouver, mais ils ont découvert que l’autre endroit n’avait pas inclus l’annexe lorsque le projet de loi a été envoyé au Sénat.
Bien entendu, le Sénat a été suspendu jusqu’à ce que l’autre endroit corrige son erreur, puis il a pu aussi rectifier la situation. Ce n’est là qu’un exemple de la rigueur de Joe Day et l’une des raisons pour lesquelles il était un véritable modèle pour nous tous.
Je suis triste que, après tant d’années de dur labeur et de dévouement, Joe n’ait pas eu plus de temps pour profiter de sa retraite, dans la mesure où la retraite est une possibilité pour un Canadien aussi dévoué et raisonnable. J’espère qu’il y a au moins une excellente brasserie là-haut.
Au nom du Groupe des sénateurs indépendants, j’exprime nos plus sincères condoléances à l’épouse de Joe, Georgie, et à leurs enfants, Emilie et Fraser.
Honorables sénateurs, d’anciens membres du personnel du sénateur Day m’ont demandé de transmettre le message suivant en leur nom :
C’est un privilège d’avoir eu l’occasion de travailler pour le sénateur Day — ou, comme certains d’entre nous se plaisaient à le dire, de participer au « camp d’entraînement Joe Day ».
Par ailleurs, Georgie, sa chère épouse qu’il adorait, a récemment écrit ceci, et je cite : « Il considérait son rôle de sénateur canadien de la manière la plus pure qui soit et s’émerveillait toujours à la vue des édifices du Parlement à travers la fenêtre de son bureau. Il prenait son rôle au sein de la Chambre de second examen objectif très au sérieux. Il arrivait au travail tôt le matin et il partait tard le soir. Il était présent! » Fin de la citation.
Cette approche diligente à l’égard de son rôle avait comme effet que nous étions fiers de travailler pour lui. Il incarnait ce que cela signifie que d’être un parlementaire, et il laisse une marque indélébile.
Tous ceux qui l’ont rencontré ont été frappés par sa générosité d’esprit, et son sens de l’humour vif et son sourire espiègle étaient désarmants.
Sénateur, vous allez nous manquer. En terminant, comme nous l’avons fait à maintes reprises, nous levons notre verre de lager Moosehead du Nouveau-Brunswick pour vous. Merci pour tout.
Merci beaucoup.
Honorables sénateurs, c’est avec tristesse et respect que je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à un grand parlementaire, l’honorable Joseph A. Day.
Les réalisations du sénateur Day en tant qu’avocat et lieutenant-colonel de l’Aviation royale canadienne et son ascension dans le monde de la politique ont fait de lui un sénateur redoutable. Il était farouchement partisan et résolument libéral, mais cela n’a jamais éclipsé son humilité et sa compassion. Il était tout ce qu’il y a de plus humble. Son sourire chaleureux et son professionnalisme étaient sa marque de commerce, et il irradiait une gentillesse qui touchait tous ceux qu’il rencontrait.
Il tendait la main à tout le monde, quelle que soit la personne en face de lui. C’est l’expérience que j’ai eue avec le sénateur Day, ou Joe, comme il insistait pour qu’on l’appelle. Il m’a accueilli il y a environ 14 ans, m’a immédiatement pris sous son aile et m’a encadré, moi, un sénateur conservateur relativement jeune, avec générosité et grâce.
Au début de ma carrière au Sénat, j’ai eu le privilège de travailler en étroite collaboration avec le sénateur Day, de passer d’innombrables heures avec lui dans la Chambre et aux comités, d’écouter ses conseils et d’observer son approche diplomatique, et j’en ai tiré des leçons inestimables sur la politique et l’esprit de parti. Il était la preuve vivante que l’on peut être partisan sans semer la division. Voilà le genre d’homme qu’il était.
L’ancien sénateur Day a travaillé inlassablement au-delà des lignes de parti pour faire avancer la cause des anciens combattants canadiens et de leur famille. De plus, sa détermination à faire du Canada un joueur clé et un participant actif dans les affaires internationales n’a jamais diminué au cours des 18 années où il a représenté le Canada au sein de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. J’aimerais citer Joe lui-même. Dans son discours d’adieu au Sénat, il a dit :
Honorables sénateurs, le Canada n’est pas un silo. Nous vivons dans un pays qui est un membre estimé et influent de la communauté internationale et qui, partant, a des responsabilités envers elle. Nous ne sommes peut-être pas d’accord sur le rôle qu’il nous faut jouer, mais il devrait y avoir des questions sur lesquelles nous sommes d’accord.
L’ancien sénateur Day était constant dans tous les sens du mot — dans ses paroles, dans ses actes et dans ses convictions. Cette constance s’étendait au-delà des murs du Parlement. Puisqu’il était un athlète consommé, il n’était pas rare, les semaines où le Sénat siégeait, de l’apercevoir le matin, courant le long de la rue Wellington, vêtu d’une tenue de conditionnement physique aux couleurs vives, ce sourire inoubliable aux lèvres. Il observait pratiquement cette routine avec la fiabilité d’une horloge suisse.
Chers collègues, l’ancien sénateur Day a laissé une marque indélébile sur cette institution et sur bon nombre d’entre nous qui sommes ici aujourd’hui. Il nous manquera, mais son œuvre perdurera.
Au nom de mes collègues du Groupe des sénateurs canadiens, j’aimerais offrir mes sincères condoléances à l’épouse de l’ancien sénateur Day, Georgie, à ses enfants, Emilie et Fraser, ainsi qu’à ses petits-enfants, Oakley, Audrey, Jasper et Juniper.
Merci à tous.
Honorables sénateurs, je vous invite à vous lever et à observer avec moi une minute de silence à la mémoire de notre regretté collègue.