DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le Campus Saint-Jean
2 décembre 2020
Le Campus Saint-Jean a toujours fait partie intégrante de l’Alberta et de la communauté franco-albertaine depuis sa fondation à Edmonton par des missionnaires oblats. Il est le seul établissement à offrir une éducation universitaire en langue française à l’ouest de Winnipeg. L’institution a formé des générations de Franco-Albertains, de même que des générations d’anglophones qui voulaient devenir véritablement bilingues. Son campus est situé au cœur des quartiers francophones historiques d’Edmonton et permet aux étudiants de vivre une immersion complète dans la langue et la culture françaises.
Le Campus Saint-Jean est aussi l’alma mater de notre chère collègue la sénatrice Chantal Petitclerc. Aujourd’hui, le Campus Saint-Jean a besoin de 20 millions de dollars pour rénover ses édifices. L’université propose donc de vendre le terrain du campus et de réinvestir cet argent dans l’éducation en français sur le terrain du campus principal.
Toutefois, si cette vente se concrétisait, ce serait un coup dur pour le dynamique quartier francophone d’Edmonton et pour la cause de la francophonie au pays. Le financement du gouvernement fédéral pour soutenir le Campus Saint-Jean est le même depuis 2003. Cependant, depuis 2003, la proportion d’Albertains qui disent avoir le français comme première langue a augmenté à 31 %. Aujourd’hui, l’Alberta se trouve au troisième rang au Canada, après le Québec et l’Ontario, pour ce qui est de l’importance de sa population francophone.
Nous avons besoin de trouver une façon de sauver cette institution unique et extraordinaire. J’aimerais que l’Université de l’Alberta, le gouvernement de l’Alberta, le gouvernement fédéral et les communautés franco-albertaines travaillent ensemble, comme une équipe, pour trouver une solution. J’espère aussi que nous pourrons continuer de parler au Sénat des questions fort importantes qui se posent au sujet de l’avenir des institutions francophones d’enseignement postsecondaire hors Québec qui protègent les droits des francophones partout au Canada. Merci, hiy hiy.