DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Roy Jorgen Svenningsen
20 février 2020
Honorables sénateurs, le 13 décembre, à l’âge de 84 ans, Roy Jorgen Svenningsen a battu un record du monde en étant la personne la plus âgée ayant jamais accompli un marathon dans l’Antarctique. En réussissant cet exploit extraordinaire, ce remarquable Canadien a prouvé au monde que l’âge, ce n’est qu’un chiffre. Il a, par ailleurs, expliqué que, bien qu’il ait passé un an à s’entraîner pour cette épreuve, même son expérience canadienne ne pouvait le préparer pleinement à ce qu’il a vécu dans Antarctique.
Pour en revenir vite fait au marathon des glaces en Antarctique, c’est une course de 42,2 kilomètres entre deux stations de recherche internationale. Elle est connue pour les conditions extrêmes dans lesquelles elle s’effectue — la température pouvant descendre en dessous de -20 degrés Celsius —, et les vents catabatiques qui contribuent souvent à compliquer les choses. Elle se déroule à 80 degrés de latitude sud, au pied des monts Ellsworth, à quelques centaines de kilomètres seulement du pôle Sud.
À mi-chemin, Roy s’est senti mal en point. En dépit d’un arrêt pour avaler une soupe, les nausées et les crampes stomacales ont persisté, a-t-il raconté. Il a alors décidé que ce ne serait pas une question de temps : finir le marathon était juste ce qui comptait. Cet objectif en tête, il a franchi la ligne d’arrivée après une course de 11 heures et 41 minutes.
Roy Svenningsen est né en 1935 à Mayfair, en Saskatchewan. Il a grandi sur une ferme à environ 40 kilomètres de North Battleford. Il a obtenu deux diplômes — un baccalauréat en sciences et un baccalauréat en éducation — de l’Université de l’Alberta. Roy a passé une grande partie de sa carrière dans l’industrie pétrolière et gazière. Il a été amené à travailler au Canada et dans le monde entier.
Il a terminé plus de 50 marathons sur les cinq continents. Son marathon le plus insolite, me dit-on, a été le marathon perse qu’il a couru à Téhéran en 1977 et de nouveau en 1978. Apparemment, toutes les instructions ont été données en farsi, et Roy ne connaît pas un traître mot de cette langue. Son meilleur temps : 2 heures et 38 minutes, réalisé à Helsinki, en Finlande. Voilà un temps qui le propulse dans la cour des grands.
Roy a mis son aventure en Antarctique derrière lui, et poursuit maintenant un nouvel objectif : rejoindre ce que les coureurs appellent le club des sept continents en courant un marathon sur chaque continent. Avec l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Afrique, l’Asie et maintenant l’Antarctique à son actif, il a l’intention de courir en Australie et en Amérique du Sud dans les deux prochaines années, alors restez à l’écoute pour la suite des choses.
Honorables sénateurs, je suis fier aujourd’hui de rendre hommage à un inspirant Edmontonien et un grand Canadien : mon oncle bien-aimé Roy Svenningsen.