DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le décès d'Ian Dawson Tyson, C.M., A.O.E.
2 février 2023
Honorables sénateurs,
Quatre vents forts qui soufflent solitaires
Sept mers qui s’agitent fort
Ces choses ne changent pas, quoi qu’il advienne
Si les bons moments sont tous passés
Je dois donc m’en aller
Si je reviens par ici, je viendrai te chercher.
Ces paroles forment le refrain du classique canadien Four Strong Winds, composé par Ian Tyson et enregistré pour la première fois par Ian et son épouse, Sylvia Fricker. Pour les Canadiens, ils étaient simplement Ian et Sylvia.
Le 29 décembre, Ian Tyson s’est éteint et le Canada a perdu une légende de la musique folk et country.
Un auteur-compositeur-interprète country transplanté en Alberta, il a appris seul à jouer de la guitare alors qu’il était hospitalisé à la suite d’un accident de rodéo.
Sa carrière musicale a commencé vers la fin des années 1950 quand il s’est joint à la scène musicale folk de Toronto. Il a rencontré Sylvia, sa partenaire dans la musique et dans la vie. Leur duo a enregistré 13 albums.
En 1975, ils ont mis fin à leur vie commune, tant privée que professionnelle. Ian est retourné en Alberta pour y poursuivre sa carrière musicale en tant qu’artiste solo. Il a également entrepris de réaliser son rêve de posséder un ranch dans les contreforts du Sud de l’Alberta et d’être un cow-boy. Il s’est efforcé de gagner le respect de ses confrères éleveurs et des environnementalistes en tant que défenseur de la bonne gestion et de la conservation des terres.
Durant cette période de sa vie, sa musique a pris une couleur plus country. Il a continué à écrire et à enregistrer jusqu’en 2015.
Ian Tyson était membre de l’Ordre du Canada et de l’Ordre d’excellence de l’Alberta. Il a aussi été intronisé au Panthéon de la musique canadienne et au Temple de la renommée de la musique country canadienne.
Pour ses admirateurs, Four Strong Winds sera toujours leur chanson favorite.
Sur une note un peu plus personnelle, je dois dire que, depuis 40 ans, on voyait très souvent Ian dans la ville où j’habite, High River, car son ranch est situé à une trentaine de kilomètres de là. Ian était un homme humble, mais il était généreux de son temps et de son argent. Pendant des années, il y a une anecdote qui circulait parmi la population de High River. Un jour que Ian réglait des achats avec sa carte de crédit, la jeune commis, en voyant le nom inscrit sur ladite carte, lui aurait dit : « Vous ressemblez beaucoup au Ian Tyson qui était célèbre », ce à quoi il a répondu : « On me le répète souvent, mais je crois que c’est de moins en moins vrai. »
Il manquera terriblement à ses proches et à ses admirateurs, mais sa musique, qui fait honneur à ses racines de l’Ouest, sera toujours dans nos mémoires.